Dans le cadre de la tenue de la première édition du Festival international de l'art contemporain d'Alger, deux tables rondes ont été organisées, jeudi, à l'hôtel Essafir.
C'est devant une assistance clairsemée que ces tables rondes ont été étayées par des participants étrangers. Au cours de la première, qui a porté sur le marché de l'art entre le Nord et le Sud, la plupart des intervenants ont survolé le sujet dans la mesure où, dans leur propre pays, ce marché est presque inexistant. Le critique d'art chilien, Justo Pastor Mellado Suazo, a soutenu en aparté que dans son pays le marché de l'art est très restreint comparativement à d'autres pays d'Amérique latine, comme par exemple le Brésil, qui ont une chaîne de marchés plus consistante. Le conférencier a préconisé la constitution de réseaux de collectionneurs d'art contemporain. « Il est impératif que des petites galeries prennent le risque de fabriquer leur public. L'art contemporain est un art polémiste. On investit dans un produit rare. Afin de pérenniser dans le temps le marché de l'art, il faut au préalable instaurer un tas de paramètres dont le système de distribution de circulation », expliquera-t-il. La deuxième table ronde portant sur « L'art contemporain, l'environnement et les flux migratoires » a permis d'aborder ce thème d'actualité. Ainsi, dans son intervention, l'artiste tunisien, Samir M'Kadmi, a estimé que l'art contemporain aborde toutes les thématiques et exploite des médias divers. L'artiste, selon lui, n'a plus besoin d'un métier. Il peut louer d'autres personnes pour lui. L'artiste, peut être conceptuel, cependant il se pose des questions d'ordre actuel, en l'occurrence la question climatique, qui influe sur toute la planète. Ces dix dernières années, il y a des artistes qui se sont engagés à attirer l'attention sur ce phénomène en s'inquiétant. Contrairement à certains pays, les Etats scandinaves sont réputés pour leur engagement dans l'art. Dans ces pays, l'aspect décoratif a laissé place à l'aspect public, l'art se doit de créer de nouveaux espaces de communication. Le Nigérien Jude Anowigh a estimé que les arts contemporains nigériens négocient les frontières climatiques à travers des expositions. « Il est nécessaire d'instaurer des passerelles à l'intérieur et à l'extérieur des continents. Ces interactions vont créer des ressources qui vont faire avancer la vision de l'art », dira-t-il. Au Nigéria, la question de la dégradation est d'actualité, en particulier, en grande métropole. Certains artistes ont été influencés par leur environnement. Il y a une forte migration des artistes des zones rurales et vers les zones urbaines, c'est une façon singulière de développer de nouveaux concepts et idées. Les déchets économiques sont un moyen d'inspiration.
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Posté Le : 22/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : N. C.
Source : www.elwatan.com