Comme à chaque fin d'année, le marché du véhicule neuf se revigore et les
showrooms affichent souvent complets. Nombreux sont les potentiels acheteurs
qui viennent prendre la température et passer commande en cherchant la
meilleure offre notamment les remises. Le choix de cette période de l'année
n'est pas fortuit. C'est également la période de l'organisation du salon du
véhicule, comme celui de l'Ouest qui draine beaucoup de monde.
Cependant, passée l'euphorie de la commande, des clients sont parfois
déçus notamment par la durée d'attente de leur véhicule. Pourtant, le stock est
régulièrement alimenté et pourrait satisfaire la demande. Du coup, ce sont les
distributeurs, appelés aussi agents agréés, qui se retrouvent confrontés à la
grogne de leurs clients qui estiment qu'ils ont le droit d'exiger une livraison
dans les meilleurs délais.
Plusieurs distributeurs contactés estiment qu'il s'agit bel et bien des
fruits d'une concurrence entre les représentants des constructeurs pour pouvoir
augmenter leurs parts de marché. Un distributeur basé à Oran considère qu'il
s'agit d'une concurrence déloyale imposée par les concessionnaires qui veulent
court-circuiter les distributeurs, alors que ce sont ces derniers qui ont
investi le territoire national et élargi le réseau de ventes dont bénéficient
également les concessionnaires. Or, soutiennent les distributeurs, au départ
les concessionnaires, en tant que représentants des constructeurs étrangers, avaient
pour seule et unique mission d'importer les véhicules, en tenant compte des
tendances de la demande nationale ainsi que la pièce de rechange appropriée.
Le président de la
Fédération algérienne des consommateurs, Zaki
Hariz, a déclaré à l'APS, en marge du 11ème Salon de
l'automobile, que l'achat de véhicule doit être guidé par une bonne
connaissance des droits prescrits par la législation régissant la
commercialisation des automobiles neuves. Invitée par les organisateurs du
salon, la fédération a distribué aux visiteurs des dépliants mettant en exergue
les dispositifs légaux, en l'occurrence ceux définis par le décret exécutif 07/390
du 12 décembre 2007. Il est expliqué à travers ces dépliants, les droits
relatifs au délai de livraison, au taux du prix global devant être versé à la
commande, la garantie et au service après-vente. M. Hariz
a rappelé que la fédération peut se constituer partie civile, aux côtés du
consommateur en quête de réparation, même si la médiation entre les deux
parties est la démarche privilégiée. Il a relevé à cet effet, que «les
mauvaises surprises signalées par les acheteurs déçus ont généralement trait au
montant de l'acompte quand il dépasse le taux fixé par loi (10%), au délai de
livraison limité légalement à 45 jours, et aux prestations dans le cadre du
service après-vente. Le président de la fédération des consommateurs a fait
encore état d'observations relatives à la qualité des prestations, sachant que
selon la législation, le SAV doit être assuré par un personnel ayant les
qualifications techniques et professionnelles requises et que tout achat de
véhicule est obligatoirement couvert par un contrat déterminant les clauses
juridiques à responsabilité civile, couvrant les engagements du fournisseur et
les droits de l'utilisateur». L'autre question est celle des remises annoncées.
Des clients considèrent qu'une remise de 220 000 DA dépasse tout entendement. Ils
relèvent que le prix d'achat du véhicule est plus cher par rapport à celui
proposé dans les pays d'origine même si on tient compte du change.
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Posté Le : 14/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com