Algérie

Marché du travail : des promesses et des résultats



Marché du travail : des promesses et des résultats
Le marché de l'emploi en Algérie a connu ces derniers mois une parfaite amélioration et un certain développe-ment dans divers domaines, avec une nette croissance dans la création d'emplois par rapport aux années écoulées.
Or, après que ce dossier sensible fut passé à la loupe par le Président de la République, M. Abdelazziz Bouteflika, des engagements et des instructions ont été exécutés par certains ministères dans le but d'ouvrir toutes les portes portant sur ce créneau qui était totalement oublié par les anciens Présidents qui se sont succédé à El Mouradia. Les dernières déclarations qui ont été faites par Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale font état d'une augmentation de l'ordre de 70 % depuis l'année 2010 à 2011. De ce fait, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) ont comptabilisé 128 357 emplois directs en 2011 contre 75 936 emplois en 2010, alors que 61 111 micro entreprises furent créées à l'échelle nationale en 2011 . L'Ansej qui avait été créée en 1996 débuta ses activités plusieurs mois après, et celle de Annaba sollicitée par des milliers de jeunes chômeurs de la wilaya a octroyé 8 004 901 047 DA comme fonds d'investissements pour la création de 3 047 micro- entreprises jusqu'au mois de mai 2011, a-t-on appris auprès de cet organisme. 580 dossiers de demandeurs ont été enregistrés en 2010 pour atteindre rapidement le nombre de 6 000 dossiers pour une période allant de janvier à mai 2011. Or, l'agence en question a financé plusieurs types de projets, à savoir la production, l'agriculture, la pêche, la prestation de service et autres. Il faut savoir que le promoteur doit être chômeur ayant aussi une certaine qualification dans le domaine d'activité qu'il souhaite exercer afin de ne pas gaspiller l'argent prêté par l'Etat. Des mécanismes mis par le gouvernement pour aider à l'emploi une population inactive avec un dispositif qui consiste à appuyer et à soutenir la création d'activités par les chômeurs, des gens qui ont perdu leur emploi. Il est financé en partie par un concours bancaire à taux bonifié, et la bonification du taux d'intérêt est prise en charge par l'Etat. En plus des dispositifs ANEM et CNAC, l'Etat a initié un autre programme dénommé dispositif sur l'insertion professionnelle des jeunes (DAIP), lancé en 2008. Ce nouveau dispositif s'inscrit dans le cadre de la relance économique du pays, et représente la contribution de l'Etat pour les salaires allant jusqu'à 12 000 DA touchant la catégorie des diplômés. Réduire le chômage par tous les moyens Tayeb Louh, ministre du Travail, a souligné que dans le cadre du plan de développement 2010-2014, il est prévu la création de 3 millions d'emplois, 40 000 micro-entreprises à travers les dispositifs (Ansej, CNAC), et la mise à niveau et la modernisation de quelque 20.000 petites et moyennes entreprises (PME). L'Etat consacre 286 milliards de dollars pour la création de 3 millions d'emplois et 380 milliards de dinars (4 milliards d'euros environ) pour la mise à niveau et la modernisation de quelque 20.000 petites et moyennes entreprises. Soit 500 000 emplois ont été créés en 2010. Jusqu'au 30 septembre 2011, le marché de l'emploi dans la wilaya de Annaba a généré 74 072 postes dont 15 299 permanents et 58 773 temporaires. Ces emplois ont été répartis dans plusieurs secteurs d'activités, soit, souligne-t-on, 8 376 postes dans l'administration, 7 078 dans l'agriculture et la pêche, 1 851 dans le secteur de l'industrie, 10 594 dans les services et l'artisanat, 2 583 dans le transport et autres postes. Dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion, la DAS a enregistré 18 559 postes en 2011. Parmi ce nombre il y a eu 7 998 universitaires et 8 636 cas de formation professionnelle pour une masse de salaire évaluée à 23 milliards de centimes, indiquent ces services. Dans ce volet, l'on souligne que l'Ansej de Annaba est arrivée à dénombrer 7 139 dossiers déposés dont 3 938 ont été validés et 472 financés. De son côté, la direction de la CNAC a enregistré 4 765 dossiers dont 1 905 validés et 728 financés pour, note-t-on, 1 443 postes d'emploi créés. L'Angem a traité 2 053 dossiers de demandeurs de travail dont 1 924 cas ont été validés. A ce thème, il faut savoir que le plafond fixé par l'Etat des créations d'emplois par la biais de l'Ansej et la CNAC est de 50 000 micro-entreprises par an. Selon certains spécialistes, il a été constaté un grand déficit dans la main d''uvre en bâti-ment et travaux publics. Beaucoup affirment que le marché de l'emploi a été très fructueux ces deux dernières années. Les services de l'APC de Annaba ont procédé à la permanisation d'un certain nombre de vacataires. La commune emploie 2 777 travailleurs permanents pour une masse salariale annuelle de plus de 457 millions de DA dont 152 millions de DA pour les ouvriers de la voirie. Le personnel vacataire s'élève à plus de 1 000 agents qui nécessite plus de 85 millions de DA de salaires . Le travail au noir se généralise Devant les grandes perspectives du marché de l'emploi, le travail au noir prend une sérieuse forme dans plusieurs secteurs, surtout celui du commerce. Or, beaucoup pointent un doigt accusateur sur les entreprises privées qui exploitent sans vergogne les jeunes énergies en ne les déclarant même pas à la Sécurité sociale. C'est d'autant plus vrai que les instances chargées de la protection des droits des travailleurs (comme l'Inspection du travail) restent étrangement absentes dans un environnement où le travail au noir règne en maître, devenant de nos jours un phénomène des plus normaux. Les secteurs les plus touchés restent ceux du transport, de l'agriculture, du bâtiment et aussi du commerce. Poussés par la misère, de très nombreux chômeurs axent tous leurs efforts sur la recherche d'un travail rémunérateur pour subvenir à leurs besoins personnels et à ceux de leurs familles. Et par complicité ou par ignorance , les employeurs utilisent souvent cette main-d''uvre qu'ils exploitent sans vergogne, surtout des mineurs qui ignorent pour la plupart tout du code du travail. L'absence de tout contrôle constitue incontestablement un encouragement pour les auteurs de telles pratiques.




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