Entrées en vigueur le 20 du mois de décembre 2010, les mesures visant
l'interdiction d'utilisation des caisses en bois et leur remplacement par des
caisses en plastique instaurées par le ministère de la Pêche et des Ressources
halieutiques ne semblent pas faire l'unanimité.
En effet, certaines pratiques, pourtant interdites par la loi, semblent
avoir la peau dure. Malgré les campagnes de sensibilisation, les produits
halieutiques et le poisson continuent d'être vendus dans des conditions
lamentables dans des caisses en bois. Dans différents marchés de vente des
produits de la pêche à Oran, l'emballage dans des caisses en bois n'offre pas
les conditions d'hygiène. Le nouveau règlement s'inspire des recommandations de
la FAO, qui
estime que les caisses en bois constituent un risque majeur pour la santé du
consommateur, surtout que les produits halieutiques sont rapidement
périssables. Cette mesure visant la protection du consommateur rencontre déjà
plusieurs contraintes. La quasi-totalité des mandataires et des pêcheurs se
montre très favorable à l'utilisation de la caisse en plastique et nombreux
ceux qui pensent que le temps alloué pour remplacer les bacs en bois est très
court. «Il ne s'agit pas de remplacer une dizaine ou une vingtaine de caisses,
mais plutôt tout le stock. Chaque mandataire dispose d'un stock d'au moins
2.000 caisses en bois.
Or, une seule caisse coûte entre 400 et 450 dinars. Un petit calcul nous
donne une idée sur le montant que doit débourser chaque mandataire pour
renouveler son stock», dira un mandataire. «On est d'accord pour remplacer les
caisses pour le poisson blanc, pour un début. Mais pour la sardine, il est très
difficile d'appliquer cette mesure, car il s'agit de milliers de caisses à
renouveler». D'autres affirment que «les caisses en plastique alimentaire
exigées sont très rares sur le marché national. Même cas pour les palettes en
plastique utilisées par les usines, les pêcheurs et les mandataires.
Les plus aisés ont pu ramener d'Espagne quelques palettes en plastique
alimentaire». De son côté, la direction de la Pêche de la wilaya affirme que des conventions
ont été établies avec des unités de fabrication de caisses en plastique à
l'intérieur et à l'extérieur de la wilaya. De leur côté, les consommateurs se
disent inquiets quant à la partie cachée de l'iceberg. Le renouvellement des
caisses aura-t-il des répercussions sur le prix du poisson ? Déjà, les prix des
poissons ne sont pas à la portée de tout le monde. A Oran, l'instruction
interdisant l'utilisation de caisses en bois et leur remplacement par des bacs
en plastique isotherme répond à la mise en application des dispositions de
l'arrêté de wilaya n°135 du 26 janvier 2010, déterminant les moyens de
conservation et d'hygiène lors du stockage et de l'étalage des produits halieutiques
destinés à la consommation, qui exige l'utilisation de bacs en plastique
destinés aux aliments et conformes aux normes d'hygiène dans l'emballage et le
transport du poisson. Afin d'assurer une protection efficace du produit et, par
conséquent, celle des citoyens, la décision définit les spécificités techniques
des caisses en plastique dur qui se prêtent à la congélation et qui sont
équipées de système d'évacuation d'eau.
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Posté Le : 12/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com