Le président de la
Société algérienne de pharmacie (SAP), M. Benhamdine,
s'est félicité hier, de la mise en place d'une commission nationale
consultative du médicament et des produits pharmaceutiques.
Ce responsable, qui s'exprimait à la radio Chaîne 3, a expliqué que cette
structure «permettra d'instaurer un dialogue entre les acteurs du médicament». «Cette
commission ne va pas se substituer à l'Etat. Elle proposera des solutions», souligne-t-il.
M. Benhamdine estime que cette structure aura pour
rôle de proposer des alternatives, permettant de «réguler le marché national du
médicament pour venir à bout des pénuries des produits pharmaceutique».
Cette commission comptera des représentants des ministères des Finances, du
Travail, de l'Emploi et de la
Sécurité sociale, de la Santé ainsi que différentes parties liées au secteur
(distributeurs et importateurs).
Elle se réunira une fois par mois et évaluera les besoins du citoyen en
établissant des bases de données et fera en sorte de promouvoir l'industrie
pharmaceutique pour endiguer les pénuries.
Dans la foulée, M. Benhamdine plaide en faveur
de «l'activation rapide de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques.»
«Créée depuis 2008, cette agence attend la promulgation des textes
d'application pour être fonctionnelle», explique le président de la SAP. Cette structure
est censée permettre un assainissement du marché du médicament. Le marché
algérien du médicament est évalué à 1,6 milliard d'euros. L'Algérie importe 70%
de ses médicaments.
M. Benhamdine a également abordé
l'assainissement de la situation financière de la Pharmacie centrale des
hôpitaux (PCH), qui vient de bénéficier d'un prêt bancaire de 30 milliards de
dinars, avec un taux de 1% pour une période de remboursement de 10 ans.
«Avant de consentir un tel prêt, il aurait été plus judicieux pour l'Etat
de payer toutes les factures qu'il a contractées auprès de la PCH», dit-il. «Les créances de
la PCH auprès des
institutions et établissements publics se situent entre 20 et 25 milliards de
dinars», souligne-t-il. La PCH
sera dotée d'un nouveau statut particulier qui lui permettra de traiter avec
les services hospitaliers de gré à gré et de pouvoir vendre au privé, le but
étant de faire face à toute pénurie des médicaments. Le gouvernement a
également décidé d'affecter au ministère de la Santé, 50% du budget alloué aux produits
pharmaceutiques, estimé à 55 milliards de dinars par an. Le budget consacré à
l'importation des médicaments est en hausse en 2011 de 150 millions d'euros par
rapport à 2010.
Ces dernières années, le ministère de la Santé a lancé un plan de développement de la
production locale du médicament. Le département de Ould
Abbès a interdit l'importation de plusieurs centaines
de médicaments. Il compte interdire à l'importation 800 médicaments en 2012
contre 300 actuellement. Tout récemment, le ministère a rajouté 251 médicaments
à cette liste restrictive. Mais, pour les importateurs, la production locale
est encore loin de satisfaire cette baisse des importations. Résultat des
courses, le marché du médicament est fortement perturbé. Le gouvernement a
également décidé d'assainir la situation des molécules concernées par
l'activité de l'enregistrement: l'actualisation de l'arrêté portant importation
et commercialisation des produits non enregistrés, la relance des comités des
experts cliniciens pour molécules hors nomenclature nationale, ainsi que la
révision de la nomenclature des médicaments. Le secteur pharmaceutique compte 590
grossistes et 9.000 officines.
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Posté Le : 27/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com