Algérie

Marche des travailleurs de la briqueterie de Seddouk



Après leur rassemblement la semaine passée devant le siège de l'APC de Seddouk, les travailleurs de la briqueterie d'Akhenak, dans la commune de Seddouk, ont décidé, hier, d'investir la rue à Béjaïa en organisant une marche qui les a menés du siège de leur direction régionale, sis au quartier de l'Edimco, jusqu'au siège de la wilaya.Une marche organisée par la section syndicale UGTA de cette unité de production de briques, filiale de l'Algérienne de production de matériaux de construction (APMC) du groupe Divindus.
L'action de protestation de ces 114 travailleurs sans salaire depuis 18 mois a été soutenue, selon le SG de la section syndicale de l'unité, Rafik Oufella, par 17 associations de la daïra de Seddouk, les partis politiques de l'opposition, RCD, PT, PST et FFS, les syndicalistes des sept unités de la même filiale à Béjaïa et des militants politiques autonomes. Les travailleurs manifestants sont revenus à la charge pour réclamer à nouveau le versement de leurs 18 mois d'arriérés de salaire et de leurs primes.
Deux banderoles géantes ont été déployées à la tête de la marche et sur lesquelles on pouvait lire "Les travailleurs de la briqueterie de Seddouk sont en détresse" et "Nous sommes sans salaire depuis 18 mois".
Tout le long de l'itinéraire de la marche, qui a démarré vers 11h, les manifestants ont scandé des slogans tels que "Djazaïr djadida, ikhedamen di elmiziria" (Algérie nouvelle, les travailleurs dans la misère), "Le salaire est notre droit", "C'est notre entreprise, on demande nos salaires", etc. Arrivés devant le siège de la wilaya, les manifestants ont organisé un rassemblement.
Face à un cordon de sécurité, les travailleurs ont scandé en ch?ur les mêmes slogans et en déposant par terre des paniers vides comme pour signifier aux autorités qu'ils ? eux et leurs familles ? n'ont rien à manger.
"Nous sommes ici pour lancer un cri de détresse aux pouvoirs publics via le wali de Béjaïa, afin d'intervenir pour mettre fin à notre calvaire qui n'a que trop duré", nous a déclaré Rafik Oufella, SG de la section syndicale de l'entreprise. Et de signaler : "Nous sommes toujours en chômage technique.
Notre entreprise est endettée de plus de 10 milliards de centimes et sa chaîne de production est à l'arrêt du fait que même l'électricité a été coupée par Sonelgaz pour non-paiement des factures." Vers 14h, les membres du bureau de la section syndicale ont été invités à rencontrer les responsables de la wilaya auxquels ils devaient exposer leurs doléances.

L. OUBIRA


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