Algérie

Marché des produits alimentaires



Marché des produits alimentaires
Les cours des matières premières alimentaires ont été déprimés cette semaine par une remontée du billet vert, mais devraient rester soutenus à l'avenir par des perspectives de production assombries par les facteurs climatiques.Le cacao a en outre souffert d'une météo plus clémente en Afrique de l'ouest, éloignant le spectre d'une production déficitaire tandis que le café est resté soutenu par des perspectives de production inférieure à la demande et que le sucre a également continué à bénéficier des attentes de déficit.La montée du dollar pèse habituellement sur ce marché, car elle rend ces produits, libellés en dollars, plus chers pour les investisseurs munis d'autres devises. Un repli du billet vert avait d'ailleurs aidé les cours à grimper la semaine précédente.Les négociants ont en outre été incités à la prudence par la chute du pétrole enregistrée jeudi dans le sillage de la publication d'une très forte hausse des stocks américains de brut. Ce recul brutal a encouragé un mouvement similaire, bien qu'atténué, pour les matières premières alimentaires.Au-delà du net rebond du billet vert, les cours de la fève brune ont été affectés par un temps pluvieux en Afrique de l'ouest, la principale région productrice, ce qui a accentué la tendance baissière."Les pluies ont commencé à tomber sur l'Afrique de l'ouest et ont réduit l'appétit acheteur d'un marché largement influencé par le facteur météorologique", a expliqué Jack Scoville, expert du secteur chez Price Futures Group.Le cours du cacao est ainsi tombé jeudi à Londres jusqu'à 2.175 livres, un plus bas en trois semaines tandis que son prix à New York a atteint le même jour 2.926 dollars, un minimum en trois semaines également.Reste que les semaines précédentes ont été marquées par un temps chaud et sec en Afrique de l'ouest et que les récoltes pourraient être un peu moindres qu'à l'accoutumée, ce qui devrait aider les prix à remonter.Les cours bénéficient de surcroît d'un autre facteur de soutien: l'impact du phénomène climatique El Nino qui a entraîné une sécheresse sur de vastes zones productrices d'Asie du sud-est ces derniers mois.Le café aidé par la sécheresse Le facteur "dollar" de cette semaine a été atténué par le fait que le réal brésilien et le peso colombien se sont nettement renforcés face au billet vert depuis un mois, bien que le réal reste à un niveau relativement bas, ce qui pousse les producteurs locaux à exporter et pèse in fine sur les cours.Hormis cette dimension monétaire, le marché du café est marqué par la perspective d'une production mondiale inférieure à la demande, un facteur de soutien pour les cours.La tonne de robusta est même montée mercredi jusqu'à 1.534 dollars, un plus haut en deux mois et demi, tandis que la livre d'arabica a atteint le même jour 136,40 cents, un maximum en plus de cinq mois.Les analystes de Commerzbank ont pointé à ce sujet "les actuelles conditions sèches dans des pays producteurs clés comme le Vietnam et la Colombie, ainsi que dans la région brésilienne d'Espiritu Santo, prépondérante pour le Robusta"."Ceci fait qu'un déficit du marché du café est de plus en plus probable, non seulement pour la saison en cours, mais aussi pour la prochaine qui commence en octobre parce que les dégâts provoqués sur les arbres sont durables", ont ajouté ces experts.Le négociant Coex prévoit ainsi des déficits de production de 4,8 millions de sacs de café (de 60 kg chacun) pour la saison 2015-2016 en cours et de 4 millions de sacs pour la saison 2016-2017. Le sucre en pleine brésilo-dépendance Outre les facteurs monétaires, les cours du sucre ont subi l'impact cette semaine des pluies tombées sur les régions productrices brésiliennes et de l'annonce par la Thaïlande d'une nette hausse de ses exportations en janvier et février.Mais le sucre reste toujours nettement soutenu par la perspective d'un surcroît de demande par rapport à l'offre disponible et continuait à s'échanger au plus haut depuis 2014.La tonne de sucre blanc a ainsi grimpé mercredi à Londres jusqu'à 467,80 dollars, un maximum depuis le 4 juillet 2014, tandis que la tonne de sucre brut est montée le même jour à New York jusqu'à 16,75 cents, au plus haut depuis le 20 octobre 2014."Après des années de surplus, la saison en cours et probablement la prochaine devraient enregistrer un déficit d'approvisionnement", ont expliqué les analystes de Commerzbank.Parmi les grands pays producteurs, la Thaïlande pourrait ainsi ne récolter que 10 millions de tonnes cette saison, d'après les experts de Green Pool, soit son plus bas niveau depuis la récolte 2010-2011, d'après les analystes de Commerzbank.L'Inde pourrait pour sa part subir aussi une baisse de sa production du fait d'un temps sec sur les régions concernées, ont-ils ajouté.Au final, "le Brésil devra encore supporter le poids des attentes" du marché mondial afin d'éviter une sous-production trop marquée, a constaté Nick Penney, négociant chez Sucden Financial.Mais l'association des sucriers brésiliens, l'Unica, ne table que sur une faible hausse de production cette saison dans le principal pays producteur, aussi le marché mondial se prépare-t-il désormais à un déséquilibre de l'offre et de la demande, "surtout si le temps reste aussi changeant dans la principale zone exportatrice, ce qui affecte la production", a prévenu M. Penney.Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mai valait 1.495 dollars jeudi, contre 1.462 dollars le vendredi précédent. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mai valait 129,10 cents, contre 134,05 cents six jours auparavant.A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mai valait 461,50 dollars, contre 452 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mai valait 16,26 cents, contre 16,05 cents six jours auparavant.A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mai valait 2.192 livres sterling, contre 2.261 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.949 dollars, contre 3.131 dollars six jours plus tôt.




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