Marche des fonctionnaires et stagiaires de la formation professionnelle et' des imams

A Bouira, alors que tout le monde était focalisé sur la marche de ce mardi à l'occasion de la fête de la Victoire du 19 mars 1962, surtout du côté des étudiants et des enseignants de l'université qui veulent vraiment réussir leur action ; des marches sont encore signalées au niveau de la ville avec d'abord les fonctionnaires et les stagiaires du secteur de la formation professionnelle, puis un peu plus tard, une marche des imams qui ont également battu le pavé pour marquer leur soutien au mouvement populaire actuel.Cependant, si du côté du secteur de la formation professionnelle, les milliers de personnes qui ont marché entre enseignants, employés de l'administration et autres stagiaires et étudiants, venus des différents centres de formation professionnelle et de l'INSFP implantés à travers les daïras de la wilaya, si du côté de marcheurs de ce secteur, le mot d'ordre était clair et sans ambiguïté et consistant en le rejet unanime du prolongement du 4e mandat de Bouteflika et le départ du système, du côté des imams, une certaine ambiguïté a entouré cette marche dont le seul mot d'ordre porté sur les pancartes écrites en arabe, indique que les imams de la wilaya de Bouira se félicitent du mouvement populaire, gloire aux martyrs d'Algérie et ceux de la Nouvelle-Zélande. Aucune autre pancarte qui puisse donner plus de clarifications à cette action des imams n'était hissée. Et le représentant des imams qui est intervenu au cours de cette marche qui s'est ébranlée depuis le siège de la Direction de wilaya sise en face de la cour de Bouira, pour emprunter le boulevard Boussandala , puis le carrefour Harkat, boulevard Krim-Belkacem et le siège de la wilaya, dira que la marche des imams est un appel aux responsables de l'Etat pour écouter «certaines demandes légitimes du peuple» «pour les prendre en charge», «afin d'épargner au pays une autre épreuve».
Et pour ce faire, le fameux représentant pense l'avoir trouvé en précisant sa pensée et en disant qu'«un comité de sages qui représenterait ce mouvement doit être rapidement formé et devra être composé de sages et de personnes connues par le peuple pour leur sagesse et leur patriotisme».
Une position très ambiguë, mais qui en dit long sur le fossé qui existe entre le courant islamiste qui est très influent dans le corps des imams et le peuple, et surtout sa jeunesse qui déborde de vitalité et qui aspire à vivre dans une Algérie libre et démocratique et qui est totalement ignorée par ce représentant des imams. Cela étant, il faut rappeler que l'action d'hier était presque un fiasco puisque, ils étaient à peine une trentaine alors qu'ils sont plus de 600 à exercer cette fonction au niveau des mosquées de la wilaya?
Y. Y.