Algérie

Marché de l’immobilier



Une importante baisse des prix est prévue Le marché de l’immobilier à Oran devrait enregistrer une baisse considérable dès le deuxième semestre 2008, apprend-on auprès d’un membre de la Fédération Nationale des Agences Immobilières (FNAI). La FNAI a même prévu la chute des prix de l’immobilier dans tout le ter- ritoire national, en se justifiant de l’état du marché de l’immobilier qui vit une vraie impasse, après un essor de plusieurs décennies. «La clientèle qui investissait dans l’immobilier se fait de plus en plus rare. Les prix devraient donc connaître un recul dans les mois prochains puisque l’offre dépassera la demande», a déclaré notre interlocuteur. Il faut également savoir que pendant les années 90, un vrai business informel de l’immobilier a vu le jour. L’avènement des coopératives immobilières et le transfert des propriétés foncières des APC vers les agences chapeautées par une maffia tentaculaire du foncier, ont fait que les prix atteignent de bas niveaux...inédits. Pour l’anecdote, des lots de terrains se monnayaient contre des soirées arrosées dans les cabarets de la Corniche oranaise. L’hémorragie a continué jusqu’à l’anéantissement, presque total, du foncier de l’Etat et même celui précieux consacré à l’agriculture. Vers la fin des années 90 et le début du nouveau millénaire, la crise, la rareté du foncier a fait que les prix atteignent des sommets vertigineux. Les spéculateurs ont connu alors leur âge d’or. Cependant, avec les nouvelles formules étatiques d’aides au logement, les prix ont commencé à s’atténuer. Désormais, les ménages préféraient bénéficier de ces aides (LSP, AADL...) que d’acheter directement un appartement qui revient plus cher. Le plan présidentiel du million de logements a également inondé le marché, nonobstant certains opportunistes qui ont continué à s’enrichir sur le dos de l’Etat, à travers ces formules. Par ailleurs, on apprendra que «le marché de l’immobilier a poursuivi son essor malgré tous ces contre poids à cause de certains groupes maffieux qui ont opté pour l’investissement dans l’immobilier pour blanchir l’argent sale». Egalement, certaines agences rompues à la spéculation sont pour beaucoup dans la flambée des prix de l’immobilier. Les services de sécurité ont été intimés de mettre en application une «nouvelle» instruction -cette instruction n’est pas nouvelle mais elle n’a jamais été appliquée- visant à mettre sous la loupe, l’activité des agences immobilières et ce, depuis l’année dernière. Cette instruction a été critiquée par certains gérants d’agences immobilières qui ont manifesté leur ire:»S’ils veulent vraiment surveiller l’identité des clients, ils auraient mieux fait de s’adresser aux Domaines qui sont des services de l’Etat. Nous ne sommes pas des commis de l’Etat», fulminent-ils. Certains ont même refusé de répondre aux convocations de la Police, a-t-on appris. Enfin, les prix de location de la saison estivale connaîtront, selon les agents immobiliers, une baisse considérable. Notre interlocuteur a déclaré que les propriétaires des appartements qui ont proposé l’an passé pour la location 40 mille dinars/mois, n’ont pas trouvé preneurs, à 30 mille pour cette année. La même chose pour les villas proposées à la vente à deux milliards en 2007, à un milliard et demi pour cette année. Ceci dit, les propriétaires sont contraints de baisser leurs prix, ce qui entraînera un fléchissement du marché de l’immobilier à partir du juin prochain. La saison estivale ne s’annonce donc pas aussi chaude que d’habitude. Benachour Med


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