Algérie

Marché de l'automobile : Vers 400 000 nouvelles immatriculations à fin 2011 Economie : les autres articles



Marché de l'automobile : Vers 400 000 nouvelles immatriculations à fin 2011                                    Economie : les autres articles
La décision d'annuler le crédit à la consommation instaurée par la loi de finances complémentaire pour 2009 ne semble pas avoir été fatale au marché de l'automobile, tout compte fait.
Les prévisions des assureurs tablent sur quelque 400 000 nouvelles immatriculations d'ici la fin de l'année en cours, alors que les dernières statistiques disponibles s'établissent à 235 000 nouvelles immatriculations à fin juin dernier.
Le marché des véhicules de tourisme enregistre une évolution qualifiée d'«appréciable». Cette évolution en ventes est estimée entre 35 à 40%, «tirée essentiellement par le phénomène de rattrapage salarial», analyse Hassan Khelifati, PDG de la compagnie Alliance Assurances.Commentant l'évolution de ce marché et les facteurs-clés à l'origine de cette reprise, M. Khelifati estime que l'année 2010 a été marquée globalement par une stabilité, tandis qu'en 2011, la croissance est repartie à la hausse, dopée essentiellement par «les fameuses revalorisations salariales qui ont donné quelque peu un coup d'accélérateur à la consommation».
Cette révision salariale a été accompagnée, d'après les assureurs et les concessionnaires, par d'importantes commandes de véhicules. Lors de sa récente sortie médiatique sur les ondes de la Radio algérienne, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a reconnu que «la révision des statuts indemnitaires et régimes particuliers durant l'année en cours, qui a coûté à l'Etat 2 600 milliards de dinars, a généré une légère augmentation de l'inflation mais a surtout influé sur l'importation de certains produits, comme les véhicules».
D'après M. Khelifati, rencontré dans les locaux de sa compagnie, «le marché de l'automobile devient inintéressant pour les compagnies d'assurances, du moins sur certains de ses aspects». Selon lui, bien que le marché dans sa globalité dispose d'un «énorme potentiel», «nous risquons d'aller droit, cette année, vers des résultats catastrophiques pour ce qui est de la branche assurance-auto». Pour ce qui est des sinistres en relation avec les émeutes de janvier dernier, Alliance Assurances a réglé 21 000 dossiers (paiement total et/ou partiel) sur les 27 000 sinistres déclarés. A fin septembre dernier, «tous les sinistres en relation avec les émeutes et mouvements populaires ont été totalement réglés», avons-nous appris auprès du premier responsable de la compagnie. Selon lui, ces sinistres représentent environ 450 millions de dinars.
Effleurant la question relative aux résultats financiers d'Alliance Assurances, M. Khelifati nous a indiqué que sa compagnie a réalisé un chiffre d'affaires de 2,350 milliards de dinars durant le premier semestre de l'année en cours. «Ce chiffre a connu une évolution de 20% par rapport à la même période de l'année écoulée, ce qui représente aussi une évolution assez appréciable par rapport à la croissance du marché, dont la fourchette se situe entre 3 et 5%», a-t-il détaillé.
Quant à l'assurance automobile, celle-ci représente, d'après notre interlocuteur, une part de 65% dans le portefeuille d'Alliance Assurances : «Cette branche est dominée, chez nous, par les risques facultatifs et les risques non obligatoires à hauteur de 60%, tandis que les 5% restants concernent la fameuse RC.»


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