Marché de l'automobile en Algérie

Ce qui vous attend en 2015Le marché de l'automobile en Algérie entame l'année 2015 avec scepticisme et incertitude. Les ingrédients d'un marasme accentué sont plus que jamais réunis. Les augmentations spectaculaires rendues publiques par certaines marques, l'entrée en vigueur du cahier des charges avec son lot d'obligations inédites concernant certains équipements de sécurité et leurs retombées prévisionnelles sur les prix de vente, la dévaluation du dinar, l'envolée du dollar, les mesures d'austérité annoncées par le gouvernement et les restrictions attendues d'ores et déjà sur certaines importations”? Autant d'éléments qui concourent à l'aggravation d'une situation déjà fortement précarisée. Pour tenter de dédramatiser et réduire un tant soit peu la psychose qui s'empare de certains clients inquiets de voir s'envoler un rêve, certains concessionnaires à l'image de KIA et Hyundai se sont empressés de se démarquer de cette campagne de révision à la hausse des tarifs en précisant qu'aucune augmentation n'est à l'ordre du jour actuellement. D'autres rassurent que si les fluctuations monétaires s'aggravaient et qu'une révision des prix s'imposait, son taux ne saurait dépasser des seuils tolérables, pas au-delà de 2 ou 3% des prix actuels.Quelle sera alors l'attitude du client face à cette grisaille annoncée ' Quelle serait la nature des restrictions qui seront appliquées au secteur de l'automobile par les pouvoirs publics 'La descente aux enfers des ventes se poursuivra-t-elle au cours de l'année 2015 ' Des questions que tout un chacun se pose et qui contribuent hélas à intensifier encore plus le manque de visibilité qui règne déjà dans un secteur en proie à de profondes mutations en cours et à venir.Augmentations des prixUn exercice inévitableDans ce registre, seules les marques du groupe Volkswagen, commercialisées par son représentant Sovac, en l'occurrence Seat, Audi, Volkswagen et Volkswagen Utilitaire, ont annoncé des augmentations variant selon les modèles, entre 25 et 35%. Une hausse sans précédent et une tarification qui place des modèles comme Ibiza, Leon, Polo ou encore Golf à des niveaux d'accessibilité plus complexes.De son côté, Elsecom Ford prévoit une hausse au cours des semaines à venir rendue inévitable par la dépréciation du dinar face au dollar et à l'euro, tout en précisant qu'elle ne saurait atteindre des seuils intolérables. Pour l'heure, seuls Ranger et Fiesta sont appelés à subir d'une manière substantielle les contrecoups de cette fluctuation. Le reste de la gamme, Focus, Mondeo, C-Max, notamment, connaîtront un renouvellement de leur style qui justifierait de la sorte une réevaluation de leurs prix.Il en est de même pour Renault, Peugeot, Toyota, Suzuki qui prévoient une adaptation mesurée à cette valse à mille temps avec des hausses optimisées qui ne sauraient affecter outre mesure les capacités financières des clients.Hyundai et KIA ont d'ores et déjà pris les devants en annonçant un gel de leurs prix et épargner ainsi des frais supplémentaires aux nouveaux acquéreurs de ces deux marques.Et au-delà du yoyo effectué à rythme régulier par les devises et le dinar, les nouvelles décisions du gouvernement de doter obligatoirement d'équipements de sécurité supplémentaires entraîneraient des surcoûts au niveau de la production avec effet de hausse évident sur la structure des prix pratiqués en Algérie, quand bien même l'on ne s'attend pas à des révisions considérables.Nouvelles mesuresPriorité à la sécuritéParmi les dispositions prévues par le cahier des charges imposé par les pouvoirs publics en vue de réorganiser le secteur de l'automobile, on citera celles liées aux équipements de sécurité rendus désormais obligatoires sur l'ensemble des véhicules tous segments confondus, à compter du 1er janvier dernier. Il est donc exigé que tout véhicule particulier importé par un concessionnaire soit doté de 4 airbags, de l'ABS, ESC (contrôle électronique de stabilité), limiteur de vitesse, système de retenue du siège pour enfant, dispositif de surveillance des pneus”'on précisera aussi que ces mesures sont également applicables aux véhicules utilitaires.Cèté garantie, on soulignera l'article 27 de ce cahier des charges qui stipule explicitement qu'«en cas d'immobilisation du véhicule particulier ou du motocycle, pour réparation, entrant dans le cadre de la garantie, dépassant les 7 jours, le concessionnaire est tenu de mettre à la disposition du client un véhicule de remplacement, sauf dispositions contractuelles prévoyant une durée inférieure».