Algérie

Marché de l'automobile en 2013 : un début d'année «difficile» pour les quatre roues Auto : les autres articles


Marché de l'automobile en 2013 : un début d'année «difficile» pour les quatre roues Auto : les autres articles
Le marché de l'automobile en Algérie est-il en train de stagner ou, pire, de baisser après plusieurs années de progression fulgurante '
Même s'il est encore tôt pour établir un bilan, encore moins celui relatif au Salon de l'automobile, les nombreux spécialistes et autres intervenants dans ce domaine semblent se diriger vers cette probabilité. Pour certains, les baisses des commandes au niveau du Salon de l'automobile d'Alger, qui a fermé ses portes vendredi dernier, varient entre 15 et 40%.
La majorité des concessionnaires qui prédisaient une suite logique à l'ascension du marché en 2012 ont été surpris par le volume des commandes qui est en nette baisse par rapport à la précédente édition. Cela s'est traduit par des résultats mitigés pour certains concessionnaires qui ont, certes, réalisé des ventes, mais en dessous de leurs attentes.
Selon nos confrères du site spécialisé auto-utilitaire.com, des concessionnaires ont affiché leur satisfaction en dépassant leurs objectifs assignés avant le Salon, profitant pleinement du facteur disponibilité qui est l'un des éléments-clés de la vente. Les concessionnaires de marques chinoises ont pu réaliser d'intéressantes ventes en proposant à la clef des cadeaux ou des facilités de payement sur 18 et 24 mois.
Pour de nombreux intervenants, les concessionnaires automobiles qui tablaient sur 300 ventes par jour aux premiers jours du Salon se sont retrouvés avec 20 à 30 ventes par jour. «Ce sont les marques premiums qui ont pu remplir leurs carnets de commandes», avoue notre source. Cette situation s'explique, selon toujours nos sources, par les nouvelles dispositions de la Safex interdisant les transactions en espèce pour l'achat du véhicule au niveau du Salon mais également par les recommandations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de baisser la facture des importations des véhicules.
«La culture des chèques de banque n'est pas encore ancrée dans notre société, ajoutant à tout cela les augmentations et les rappels des salaires qui ont touché l'année dernière plusieurs secteurs. Ce n'est pas le cas pour cette année où les familles semblent beaucoup plus préoccupées par le logement AADL, LSP ou autre formule et le payement de la première tranche que par autre chose», poursuit notre vis-à-vis.
Les revendeurs de véhicules neufs sont également cités par notre interlocuteur qui précise que ces derniers «n'ont pas été au secours de certains concessionnaires automobiles avec qui ils travaillent à longueur d'année». «Ces revendeurs étaient beaucoup plus préoccupés à vendre leurs propres véhicules en stock que par l'acquisition de nouvelles autos. Ils ont tout fait pour casser et tirer à boulets rouges sur de nouveaux modèles de véhicules introduits au Salon, à travers des rumeurs colportées parmi les visiteurs pour faciliter la vente de modèles anciens qu'ils ont en stock. Ils ont même proposé des remises plus importantes que chez certains concessionnaires, alors qu'ils n'ont ni registre du commerce ni impôts à payer.»
Fortunes diverses
Pour ceux que nous avons pu joindre, hier, par téléphone, le Salon de l'automobile dans sa 16e édition a été une totale réussite.
C'est le cas par exemple d'Elsecom Suzuki qui a réalisé un des meilleurs Salons depuis la création de l'entreprise. «Nous avons écoulé notre stock. Pour la seule journée de vendredi, nous avons eu 620 à 630 commandes», avoue Sefiane Touaïbia, directeur marketing et commercial du concessionnaire.
Pour notre vis-à-vis, le 4x4 Grand Vitara dans sa version Ultimate Edition a dépassé à lui seul les 100 ventes, alors que les véhicules en boîte de vitesses automatiques se sont très bien vendus. «Nous sommes plus que satisfaits de ce Salon. Cela dénote que la gamme que nous commercialisons possède un grand succès auprès de notre clientèle.»
Idem pour Peugeot Algérie qui reste sur les mêmes performances que l'édition précédente du Salon, selon sa chargée de la communication, Rosa Mansouri. «Nous sommes contre la culture des chiffres. L'essentiel pour la marque Peugeot, c'est de participer chaque année avec un stand qui reflète l'image de la marque auprès de notre clientèle. L'essentiel pour la marque Peugeot, c'est également d'avoir invité le n°1 de la marque à travers le monde et d'organiser des conférences au public par le père fondateur de la Peugeot 301 pour le client algérien. Pour nous, les ventes, c'est toute l'année et non pas uniquement au Salon.» Même s'il est tôt, comme nous l'avons indiqué plus haut, d'établir un premier bilan de la situation du marché de l'automobile pour cette année 2013, il n'en demeure pas moins qu'un vent de panique a gagné certains QG de concessionnaires qui comptaient doubler les commandes pour cette période du Salon. Peine perdue, sauf que ces derniers ont plus d'un tour dans leur sac. Donc, wait and see.
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