Le nombre de véhicules importés par l'Algérie a chuté de 20,68 % en 2014 par rapport à l'année précédente, a-t-on appris auprès de l'APS qui cite Les Douanes algériennes. Durant l'année écoulée, l'Algérie a importé 439.637 véhicules contre 554.263 au cours de l'année d'avant, indique le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis).Le montant des importations des véhicules a aussi baissé en s'établissant à 6,34 milliards de dollars (mds usd) contre 7,33 mds usd en 2013, en recul de 13,56%.Pour ce qui concerne le coût des importations par les particuliers, il a totalisé 640 millions usd pour 21.724 véhicules en 2014, contre 686 millions usd pour 24.293 unités en 2013, en baisse de 6,6% en valeur et de près de 10,6% en nombre. Après le record enregistré sur l'année 2012 durant laquelle les importations des véhicules avaient dépassé les 600.000 unités, les opérateurs de ce secteur avaient prévu, pour 2014, une baisse qui avait déjà été entamée en 2013 avec un recul de 3,5% en valeur et de 8,4% en nombre par rapport à 2012. Les explications des professionnels Cette situation s'explique, selon les professionnels, par une chute de la demande, qui s'ajoute à un niveau important des stocks, générée essentiellement par l'orientation des dépenses des ménages vers l'immobilier, et ce, particulièrement, pour les logements de type location-vente de l'Aadl. Ce recul des importations de voitures intervient également en conséquence des décisions prises par le gouvernement pour assainir le marché de l'automobile. Une explication valable uniquement pour l'année 2014 a été également avancée, récemment. Il s'agit des conditions rigoureuses imposées aux concessionnaires automobiles par la loi de finances de l'année 2014. Cette loi prévoit, entre autres mesures, l'interdiction aux concessionnaires d'importer pour le compte d'autres concessionnaires en dehors de leurs réseaux de distribution. Une pratique courante jusqu'ici. L'ouverture de l'usine Renault à l'ouest du pays, est peut-être aussi un facteur poussant certains à temporiser en attendant d'acquérir un véhicule " Made in Algeria ", théoriquement moins cher. Par ailleurs, les concessionnaires ayant pris conscience de la tendance baissière du marché de l'automobile ont rivalisé d'ingéniosité pour attirer le plus de clients possible à travers des réductions parfois surprenantes. De même que les délais de livraison des véhicules dont se plaignaient les clients ont été réduits de façon significative. Lors du dernier Salon de l'automobile, Renault Algérie a même créé l'événement en proposant la livraison immédiate des véhicules achetés. Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que le marché de l'automobile ne sera plus le même. Moins rentable, il l'est déjà, il sera surtout un marché où les concessionnaires n'auront plus un rôle exclusivement commercial. Selon la loi de finances 2014, ces professionnels sont désormais contraints de mettre sur pied une usine de montage. Pour eux, les belles années du marché automobile algérien s'éloignent et d'autres priorités se profilent déjà à l'horizon.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lila Soltani
Source : www.lemaghrebdz.com