Algérie

Marché de Hamma Bouziane : Les véhicules d'occasion ont la cote



Après des mois de vaches maigres, le marché de voitures d'occasion de Hamma Bouziane renoue avec les «bonnes affaires», enregistrant, depuis environ 4 mois environ, une hausse des prix des automobiles de 4 à 7 millions de centimes, selon des vendeurs rencontrés sur la place.

Le marché en question est un immense terrain nu, rocailleux et accidenté en certains endroits et simplement clôturé par un grillage. Sa réputation fait qu'il draine de nombreux clients de la ville du «vieux rocher» mais aussi des wilayas limitrophes, venus dénicher la voiture tant désirée et peu chère. Le contexte est plutôt favorable, car le commerce des voitures d'occasion se pose en concurrent sérieux à celui des neuves des concessionnaires, particulièrement depuis l'instauration d'une taxe de 5 à 15 millions de centimes sur tout achat d'automobile neuve. Les prix pratiqués sont en fonction de la qualité de la voiture, de son âge et, bien sûr, de son état.

Ainsi une Renault Scénic, année 1999 est cédée au prix de 69 millions de centimes. Une Renault Laguna, année 2002, coûte de 59 à 60 millions et une Passat TDI année 96, à 59 millions de centimes. Pour ce qui concerne les petites voitures, on peut trouver une Fiat Uno, toutes options, année 2006, à 48 millions et une 4L de la même année proposée à 19 millions de centimes, et ainsi de suite...

Des habitués de ce marché disent que les prix sont relativement modérés et à la portée de beaucoup de monde, travailleurs, cadres moyens, commerçants aisés, etc. qui veulent éviter la pénalité de l'achat d'une voiture neuve, à tempérament.

Ainsi ce cadre d'une société nationale, avoue avoir envisagé au départ d'acheter la voiture de ses rêves, en empruntant auprès de la famille et des connaissances, mais une fois l'argent nécessaire amassé, il a été surpris par la nouvelle taxe ce qui l'a dissuadé. «A tout malheur quelque chose est bon, dit il, puisque je viens de dégoter la voiture d'une marque que je préfère, à un prix à ma portée, avec en prime de ne pas recourir à des dettes».

Un autre acheteur, petit commerçant de son état, confie «qu'il est là pour l'acquisition d'une automobile pour son fils, dans le but de lui permettre d'en faire un taxi et de travailler avec, seule alternative qui me reste pour le sortir du chômage et lui donner l'occasion de gagner sa vie dignement». Il était ballotté entre une voiture chinoise de marque Faw, année 2006, coûtant 40 millions de centimes et une européenne d'à peu près le même prix, sachant que dans les deux cas je serai endetté». Il y a lieu de «balancer» les avantages de l'une et de l'autre voiture, soulignant que si la «chinoise» est peu chère à l'achat, elle se distingue aussi par son peu de fiabilité ainsi que par un réseau de pièces de rechange encore à l'état embryonnaire», inconvénient majeur s'il en est, reconnaît-il.

«Cependant il est connu, par ailleurs, que les voitures européennes et particulièrement celles françaises sont très prisées par les Algériens, pour des raisons autant culturelles et historiques que relevant de l'habitude et de la fréquence du contact, outre le fait qu'elles soient réellement robustes, fiables et esthétiques», note un autre groupe de clients. Et de poursuivre «Il est vrai que les véhicules du vieux continent disposent de réseaux de pièces de rechange et d'un service après-vente des plus étoffés».




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