Algérie

MARCHE DE GROS DE LAGHOUAT



L?oignon, objet de spéculations Après avoir résisté aux invasions acridiennes, les producteurs de la région d?Aflou et de Oued Morra, qui sont en voie de réaliser une production record estimée à plus de 300 000 q de pomme de terre et plus de 30 000 q d?oignon attendus pour les mois en cours, se refusent à céder aux pressions des courtiers qu?ils désignent par le terme de « lobby ». Faute de chambres froides et de conditions de stockage, l?oignon est l?objet de spéculations. Lobbying oblige : le frein artificiel à la demande au niveau du marché de gros a eu pour effet de maintenir les prix à un niveau qui n?arrange guère les producteurs. « Compte tenu du fait que les prix des semences ont triplé passant de 6000 DA à plus de 20 000 DA le kilo, des surcoûts, frais supplémentaires et retards occasionnés par la lutte contre les criquets, le prix de 5 DA le kilo n?est ni juste ni équitable d?autant plus que le prix à la consommation sera multiplié par 10 », souligne-t-on. Réunis dimanche dernier dans une plantation, les producteurs de la région, pour attirer l?attention et pour se soustraire aux pressions qui se font jour, menacent de procéder à la fermeture de la RN23 par des oignons qui ne trouveront pas acquéreur. S?agissant de la pomme de terre dont la production suffirait aux besoins d?une dizaine de wilayas, les producteurs ont opposé un niet ferme à l?endroit de la vente sur pied dont les prix sont calculés sur la base de 15 000 DA le quintal de semences. Soit moins de 15 DA le kilo étant donné que le rendement par quintal de semences est estimé à 8 q au minimum, l?option est pour l?ajournement de la récolte qui sera probablement retardée jusqu?à la fin septembre. « On préfère engager des frais supplémentaires et prendre en charge nous-mêmes la récolte que de céder notre produit frais, de qualité supérieure, irrigué avec une eau qui n?a rien à envier aux eaux minérales à des prix inférieurs à ceux pratiqués pour les produits stockés. » En attendant, les producteurs tout comme ceux qui président à la fixation des prix à la consommation, savent que le niveau des stocks tend vers le zéro, la rupture, elle, coïncidera avec le début du Ramadhan.


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