Algérie

Marche contre la présidentielle à M'chedellah



La daïra de M'chedellah, dans la wilaya de Bouira, a connu, hier, une forte mobilisation citoyenne contre l'élection présidentielle fixée au 12 décembre prochain. Des milliers de citoyens ont, en effet, marché pour dénoncer le "coup de force" du pouvoir et exiger la libération "immédiate et sans condition" des prisonniers d'opinion, dont Karim Tabbou, Samir Belarbi et Lakhdar Bouregâa. La marche a été suivie d'un sit-in devant le siège de la daïra. Ainsi, c'est à 10h que des centaines de manifestants ont commencé à affluer des quatre coins de la daïra pour converger vers le lieu de ralliement fixé à l'intersection de Bouaâklen pour donner le coup d'envoi de cette marche qui s'annonçait grandiose.Femmes, hommes, enfants et vieillards ont tenu à participer à cette action pour dire unanimement "non aux élections". D'ailleurs, le slogan phare de la marche d'hier était : "Ulac l'vot ulac." "À quoi bon manifester pendant près de huit mois sans arrêt pour qu'au final, on nous impose un vote et des candidats issus du système actuel.
Cela n'a aucun sens", affirment certains manifestants. Pour d'autres, l'urgence n'est pas d'organiser l'élection présidentielle, mais plutôt de mettre le pays sur la voie de la transition démocratique. "La seule et unique solution à la crise actuelle est de passer directement vers un conseil de transition.
Pour ce faire, le départ du gouvernement de Bedoui est une condition sine qua non", souligne Achour, un autre manifestant qui brandissait une pancarte où il était écrit : "Ulac l'vot ulac !" "Nos revendications sont claires et limpides : nous voulons bâtir une nouvelle Algérie avec un nouveau système, de nouvelles figures et sur des bases solides", a-t-il souligné.
Le slogan "Daoula madania, machi âaskariya" (Un Etat civil et non militaire) a été scandé par les marcheurs. Comme ce fut le cas lors de la marche hebdomadaire du vendredi, les candidatures à la candidature d'Ali Benflis et d'Abdelmadjid Tebboune ont été dénoncées par les manifestants. Selon ces derniers, Benflis et Tebboune constituent "les deux faces d'une même pièce".

RAMDANE BOURAHLA


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