Non à l'ingérence étrangère ! À bas l'ingérence étrangère ! T'fou sur l'ingérence étrangère ! Comment faut-il encore vous le dire ' Dans quelle langue 'En russe '
Y a pas que les marches du vendredi ! J'suis désolé, mais l'éthique professionnelle veut et impose que je fasse place ici à la marche de? Bengrina ! Oui, la marche de Lemk'rizi ! Devant témoins, rares témoins, certes, témoins triés sur le volet charcutier, certes, sous une pluie de pierres et un tonnerre de coups donnés sur la tôle de sa Mazda, certes, Bengrina a déclaré : «Je continuerai à marcher dans la rue ! » Oui, mesdames et messieurs ! Bengrina a marché ! Il marche ! Et il jure qu'il va encore marcher ! Et c'est là que moi, je dis « laissons-le marcher ». Je plaide ? que dis-je ' ? je milite pour laisser Bengrina marcher. Il faut aider Bengrina à marcher. Comment ' En balisant son parcours de marche. En le jalonnant de flèches, de pointillés et de points de Ravitaillement-Saucissons. N'entravons pas la marche de Bengrina. Bien au contraire ! Faisons en sorte que son parcours soit facilité. Fluidifié. «Signalétiquement» identifié. Et surtout agissons pour qu'il ne s'arrête surtout pas de marcher. Marche Bengrina, marche ! Tu ne rattraperas pas Forrest Gump qui, lui, court toujours, mais rien ne sert de courir, etc. A la vérité, il faut laisser marcher Bengrina pour mieux vérifier la théorie des premiers philosophes de l'Antiquité, des penseurs et scientifiques des temps immémoriaux qui nous juraient que la terre était plate. Avant que les expéditions de marins et les premiers raids des explorateurs ne démontrent le contraire. Visiblement, toutes ces découvertes n'ont pas suffi à me convaincre personnellement que le terre n'était pas vraiment plate. Faut dire aussi que je caresse secrètement un rêve, je fantasme dur autour d'un truc tordu : supprimer toutes les entraves à la marche perpétuelle de Bengrina sur une planète plate. Qu'il marche ! Qu'il s'enfonce dans la nuit noire. Sans personne pour le freiner. Et surtout sans risque de le voir un jour revenir ! Mon Dieu, le pied ! La belle revanche des antiques et des « platistes » de tous bords non? arrondis ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
P. S. : allez ! Chronique terminée ! Je remets le capuchon sur mon stylo, un autre sur ma tête, et hop ! Dehors ! Direction le café littéraire de Bouzeguene où j'aurai plaisir à vous retrouver ce samedi 30 novembre à partir de 14 heures pour une rencontre autour de mon dernier-né, un recueil de nouvelles intitulé L'homme-carrefour et autres histoires d'un pays impossible, Frantz Fanon Editions. À tout de suite !
Le Fumeur de Thé
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Posté Le : 30/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hakim Laâlam
Source : www.lesoirdalgerie.com