Algérie

Marche à l'intérieur du CHU Mustapha Pacha



Marche à l'intérieur du CHU Mustapha Pacha
«Le syndicat doit négocier avec le ministère, l'administration n'a rien à voir», a précisé la chargée de la communication du CHU Mustapha Pacha l D'après le syndicat, l'augmentation du SNMG est «un poisson d'avril».
Les travailleurs des corps communs du CHU Mustapha Pacha et du Centre Pierre et Marie Curie d'Alger ont marché, hier matin, au deuxième et dernier jour de leur grève, à l'intérieur de l'enceinte hospitalière.
Même si les travailleurs n'avaient pas l'intention de sortir dans la rue, le portail donnant sur la place du 1er Mai était fermé, bloqué de l'extérieur par deux fourgons de police. Les agents des forces de l'ordre se sont postés derrière ce portail.
Les travailleurs ont scandé pendant plus d'une heure des slogans hostiles à Djamel Ould Abbès, le ministre de la Santé. «Non à la marginalisation», criaient-ils en exhibant leur fiches de paie. «On m'a recruté dans le cadre de l'emploi des jeunes. C'est l'APC qui me paye à 5000 DA par mois», relate Mme Drablia qui a à sa charge 4 enfants. Un travailleur se plaint du nouveau statut qui l'a dégradé de 5000 DA.
L'organisation de la marche est revenue aux agents de sécurité qui encadraient les protestataires. Leur mobilisation a permis l'arrestation d'un «inconnu» qui filmait les manifestants. D'après un représentant du syndicat, ce dernier ne voulait pas s'identifier.
«Il a déclaré à nos agents qu'il est syndicaliste de la santé. Après vérification, il s'avère qu'il appartient à l'un des syndicats de l'éducation», explique Makhlouf Abdellah, secrétaire général du Syndicat des corps communs de la santé, qui n'a pas divulgué l'identité de cet intrus et ignore son objectif. «Il nous a montré une carte prouvant qu'il appartient à un syndicat de l'éducation», souligne le SG du syndicat des corps communs sans plus de précisions.
Le syndicaliste demande la révision du glissement, qu'il considère comme le point essentiel de leur revendication. Les travailleurs des corps communs demandent également des indemnités et la prime de contagion pour tous, sans aucune distinction, ainsi que l'intégration des contractuels, car «400 travailleurs sont contractuels, vacataires ou payés à l'heure», déclare le syndicaliste. Cette dernière catégorie est payée entre 8000 et 16 000 DA de salaire net.
«L'augmentation du SNMG est un poisson d'avril. L'Etat parle de salaire brut et le travailleur cherche le salaire net», dénonce Saci Bounar, membre du syndicat, défiant les experts en finances de prouver que le plus bas salaire en Algérie est de
18 000 DA.
Evaluant le taux de suivi de la grève à 90%, les syndicalistes annoncent la tenue d'une réunion de la Coordination des syndicats, jeudi prochain à l'hôpital de Beni Messous. Ils ont fait savoir qu'ils ont été convoqués à la centrale syndicale pour récupérer un communiqué signé par Sidi Saïd, mais ils ignorent encore son contenu.
Pour sa part, la responsable de la communication de l'hôpital Mustapha Pacha déclare que la grève est légitime : «Ils ont déposé un préavis de grève. En plus, le service minimum est assuré.»
Questionnée au sujet du point de vue de l'administration, cette responsable souligne que «le syndicat des corps communs doit négocier avec le ministère, l'administration n'a rien à voir».




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