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Marche à Boumerdès.. La conférence de dialogue rejetée



«Non aux man?uvres, non aux consultations de Bensalah, vous dégagez tous », lit-on sur une banderole brandie par des manifestants à Boumerdès, pour le neuvième vendredi de contestation pacifique populaire contre le système au pouvoir. Sur une pancarte, on lit également: « celui qui part aux consultations de lundi n'est qu'un traître et un agent de la France». Les manifestants ont tiré à boulets rouges contre Abdelaziz Belaid, président du parti El Mustakbel, et contre Ziari, qui se sont rendus à la présidence pour des consultations avec le président intérimaire, Bensalah.Un message fort du peuple qui rejette le pouvoir en place, ainsi que tous ses plans et man?uvres qui visent à protéger la mafia, et de s'éterniser.
Sur une autre pancarte, un jeune a écrit: «eux, ils ont un seul plan, celui de sauver le pouvoir, nous le peuple, on veut sauver l'Algérie qui est dans nos c?urs ». «Ils sont illégitimes, ils n'ont laissé que désolation et désordre, en agressant le Constitution et les lois de la République. La solution se trouve ailleurs, dans le peuple, et pas dans leurs salons et les agents de la France», nous dira un manifestant. «Manach Mlah, Nehou Leaissaba Nwoulou labass (Nous ne sommes pas bien, dégagez la mafia nous serions mieux)», «Pouvoir assassin», «système dégage», « le restant des B dégage», «Ni Gaid Ni Bensalah, on veut un président Salih», «Gaid, emporte avec toi ton histoire contre Médiene, et laissez nous construire notre avenir», tels sont les quelques slogans scandés par des milliers de citoyens, qui ont déferlé dans les rues de l'ex-rocher noir, pour «dégager» le système et sauver l'Algérie.
Hier, la ville de Boumerdès a tonné des slogans anti-pouvoir, notamment «pouvoir assassin», «Bensalah dégage». Plusieurs manifestants ont été emballés sous des emblèmes Amazigh et des couleurs nationales, pour rendre un vibrant hommage aux victimes du printemps noir de 2001 et le printemps berbère de 1980. Des jeunes manifestants ont appelé à l'observation d'une minute de silence, en commémoration des 128 martyrs de la démocratie, tués par des gendarmes en 2001. L'un des manifestants lance en direction des manifestants: «n'oublions pas ce qu'avait fait le pouvoir en place en Kabylie, en tirant à balles réelles contres des manifestants qui ne réclamaient que la démocratie». «Nous allons faire face aux plans de la division testés par le pouvoir en place, qui veut casser notre détermination à le chasser.
Ils ont réussi à le faire en 2001, mais pas maintenant, le peuple est comme un seul homme, preuve en est sa mobilisation pour un neuvième vendredi, dans un pacifisme qui a ému le monde entier», lance Redouane, un militant du parti de Mohcen Belabbas. Des manifestants qui scandaient «djeich echaab khawa khawa», demandent à Gaid Salah de ne pas s'immiscer dans la politique. «Nous avons espéré qu'il fera beaucoup de choses pour l'Algérie, mais il continue d'esquiver à la volonté populaire qui réclame l'application des articles 07 et 08 de la Constitution», lance l'un d'entre eux. La mobilisation était intacte, car plusieurs marches ont eu lieu, notamment à Naciria, Bordj Ménaeil et Issers.


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