Marché

Les Bourses européennes ont ouvert en légère hausse hier matin, encouragées par la progression de Wall Street vendredi malgré un rapport sur l'emploi décevant, dans un climat qui reste toutefois prudent avant des événements importants cette semaine, dont la première intervention de la nouvelle présidente de la Fed.L'audition de Janet Yellen par la Chambre des représentants aujourd'hui sera son premier examen grandeur nature en tant que présidente de la Réserve fédérale et lui donnera l'occasion d'afficher ses convictions sur la reprise et la réduction du soutien de la banque centrale à l'économie.À Paris, le CAC 40 prend 0,2% à 4 236,58 points dans les premières cotations. À Francfort, le Dax gagne 0,11% et à Londres, le FTSE avance de 0,13%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 est quasiment stable (+0,04%). Aux valeurs, L'Oréal s'adjuge 4%, plus forte hausse du CAC, dopé par des spéculations sur une réduction de la participation de Nestlé (+1,63%) dans le capital du numéro un mondial des cosmétiques. PSA Peugeot Citroën progresse de 0,7%. Le constructeur automobile chinois Dongfeng Motor Group, en discussions pour prendre une participation dans PSA Peugeot Citroën, a demandé lundi la suspension de sa cotation en Bourse dans l'attente d'un communiqué.Renault recule de 0,7% alors que Nissan a annoncé un bénéfice meilleur que prévu mais n'a pas relevé ses prévisions. Toujours à Paris, Saft (-1,1%), Dassault Systèmes (-2,2%) et ArcelorMittal (-1%) accusent les plus nets reculs du SBF 120 après des abaissements de recommandation et d'objectifs de cours de brokers. A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs progressait légèrement de 8,41 points, soit de 0,13%, par rapport à la clôture de vendredi, à 6 580,09 points, après trois séances consécutives de hausse. Parmi les plus fortes progressions, les groupes miniers Fresnillo et Randgold Resources prenaient respectivement 3,34% à 819 pence et 1,60% à 4 495 pence. Le fabricant de microprocesseurs ARM Holdings gagnait pour sa part 1,40% à 908,5 pence et le groupe de luxe Burberry 0,81% à 1 486 pence.Le groupe d'énergie Centrica lâchait en revanche 2,78% à 305,475 pence, les assureurs Admiral et RSA 1,20% à 1.401 pence et 1,15% à 103 pence, tandis que la compagnie aérienne EasyJet abandonnait 0,77% à 1 714,72 pence. Quant à la place francfortoise, l'indice vedette Dax, qui s'était déjà nettement raffermi jeudi et vendredi, progressait encore de 0,10% à 9 311,51 points. L'indice des valeurs moyennes MDax prenait de son côté 0,23% à 16 438,49 points. Parmi les valeurs en vue, le fabricant d'engrais K+S s'offrait la tête du Dax, avec une progression de 1,61% à 24,27 euros, devant le groupe de pharmacie Merck KGaA (+1,24% à 118,75 euros). Volkswagen avançait de 0,13% à 188,20 euros. Son président, Ferdinand Piëch, est, aux côtés de Wolfgang Porsche, la cible d'une plainte déposée par plusieurs fonds spéculatifs, dans le cadre du rachat avorté de Volkswagen par Porsche en 2008. La plainte, accompagnée d'une demande de 1,3 milliard d'euros de dédommagements, commencera à être étudiée lundi après-midi au tribunal de Stuttgart (sud). Deutsche Telekom était en revanche tout en bas du tableau, avec un recul de 0,81% à 11,66 euros. Le suspense dure sur le devenir de sa filiale américaine T-Mobile, enfin redressée. D'après des sources proches du dossier citées par le Wall Street Journal, Sprint, numéro trois américain de la téléphonie mobile, envisage de faire une offre de rachat, une opération qui pourrait valoir plus de 20 milliards de dollars. Autre valeur en baisse, l'équipementier Continental perdait 0,47% à 157,40 euros. Son patron, Elmar Degenhart, s'est inquiété de la persistance de l'euro fort dans une interview accordée au magazine économique dominical Euro am Sonntag. " La compétitivité de l'industrie européenne nous préoccupe ", a-t-il déclaré. Le SMI cédait marginalement 0,01% à 8 317,90 points, le SLI perdait 0,16% à 1268,96 points et le SPI 0,05% à 7 937,57 points. Sur les 30 valeurs vedettes de la cote, 21 étaient en baisse, huit en hausse et une, Holcim, restait de marbre. Nestlé (+1,2%) attirait tous les regards. Le géant de l'alimentaire étudie le scénario d'une réduction graduelle de sa participation dans le groupe français de cosmétiques L'Oréal, selon la presse du week-end. Les deux parties seraient en discussion avec les banques. Nestlé détient actuellement 29,42% du capital de L'Oréal, une participation valorisée à plus de 22 milliards d'euros. Syngenta progressait de 1,0%. Les cycliques Clariant (+0,5%) et Swatch (+0,1%) s'appréciaient également, mais de manière plus modeste. Givaudan (+0,7%) et les deux financières Julius Bär et Swiss Re faisaient aussi partie des gagnants et s'enveloppaient de 0,4% chacun. Le bon de jouissance Roche (-0,9%) freinait en revanche la marche de l'indice, et ce sans nouvelle spécifique. Evolva (+8,2%) avait lui le vent en poupe, après l'annonce de sa collaboration avec L'Oréal. Le groupe de pharma va développer pendant deux ans des modes de production biosynthétiques d'un ingrédient cosmétique qu'il n'a pas nommé. L'Oréal paiera les frais de recherche et Evolva pourra recevoir des paiements d'étape si les objectifs de la recherche sont remplis. Ailleurs, Nokia (+5%) affiche la plus forte hausse du Stoxx 600 après avoir mis fin à ses litiges sur les questions de licences avec le concepteur de smartphones HTC et signé un accord de coopération technologique et sur les brevets avec le groupe taïwanais. Securitas (-2,5%), deuxième spécialiste mondial de la sécurité privée, a annoncé que la timide amélioration de la conjoncture en Europe et aux Etats-Unis ne s'était pas fait sentir sur son marché, d'où des résultats du quatrième trimestre inférieurs aux attentes. Sur le marché obligataire, les futures sur Bund débutent en hausse alors que les rendements des obligations italiennes sont tombés à un plus bas de près de huit ans avant la publication des chiffres de production industrielle.