Une tentative de réappropriation des espaces publics a été effectuée par les marchands informels recasés pour gagner leur vie.
La récente opération d'éradication des marchés illicites n'aura décidément pas fait que des heureux. Et pour cause, bon nombre parmi ceux qui gardaient encore l'espoir d'être insérés dans le dispositif de recasement dans les nouveaux sites aménagés à cet effet, ont vite déchanté après avoir attendu une hypothétique solution à leur problème. Même les recours qu'ils ont formulés aux pouvoirs publics pour la prise en charge de leur situation sont restés jusqu'alors sans écho, provoquant, du coup, une réaction inattendue qui s'est soldée récemment par une tentative de réappropriation des espaces publics qu'ils occupaient auparavant pour gagner leur vie.
Les «oubliés» de l'opération de recasement, qui activaient à la Coupole (ex-halles centrales), dans les rues Marouf Larbi (ex-Gambetta), l'avenue Didouche Mourad et la Station 17, estiment avoir été lésés lors de l'opération de recensement qui, au terme des enquêtes administratives diligentées, a établi une liste nominative de 500 bénéficiaires. «Nous ne savons plus quoi faire depuis que les autorités ont procédé à notre délogement», signale un groupe de jeunes qui s'est rendu hier à note bureau. Pour eux, les pouvoirs publics ont encore la possibilité de prendre en charge leur cas, et ce, à travers leur recasement au niveau des marchés de proximité et des locaux commerciaux appartenant à l'OPGI et situés à travers les différents quartiers de la ville. L'attribution, avant-hier, de locaux au profit de jeunes chômeurs dans le cadre des dispositifs de l'ANSEJ et de l'ANGEM constitue, selon eux, un signe positif à même d'accélérer le processus de prise en charge des sans-emplois dans la ville de Sidi Bel Abbès.
D'autre part, les marchands informels recasés au niveau du marché dit El-Hofra peinent toujours à relancer leur activités commerciales. Les travaux de réalisation de ce marché, partiellement achevés, les ont contraints à effectuer des aménagements complémentaires devant leur permettre d'activer dans un cadre légal. Outre le retard accusé dans la mise en service de ce marché de proximité, bon nombre de bénéficiaires se plaignent de l'insécurité qui y prévaut. Ils considèrent, d'ailleurs, qu'il est nécessaire de renforcer la présence des agents de police aux alentours du marché El Hofra pour mettre un terme aux agissements de certaines bandes de dés'uvrés écumant les lieux.
Posté Le : 29/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Mammeri
Source : www.elwatan.com