Après avoir frappé à toutes les portes et sollicité à maintes reprises
les responsables du secteur urbain d'El Othmania, les habitants des cités 870
logements et 350 logements (Maraval) ont décidé d'opter pour une pétition qui
sera signée par l'ensemble des habitants et transmise au wali.
Une délégation composée des cadres de la cité va déposer une demande d'audience
auprès du premier responsable de la wilaya pour lui exposer minutieusement les
nombreux problèmes auxquels sont confrontés quotidiennement des centaines de
locataires. Bien avant d'entamer cette démarche, une correspondance a été
adressée au délégué du secteur urbain par les habitants, exigeant des
explications sur les raisons qui font que des cités mitoyennes soient «choyées»,
alors que les deux cités semblent abandonnées à leur sort, car comment
expliquer qu'à quelques mètres, dans les cités mitoyennes, toute la voirie a
été prise en charge et totalement revêtue d'un tapis neuf, alors qu'au niveau
de leurs cités, les ruelles sont complètement dégradées. «Nous nous demandons
pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures», s'interrogent les
habitants. Pis encore, à l'intérieur même de la cité des 350 logements, une
partie de la voirie a été réhabilitée, alors qu'une bonne partie a été
«oubliée».
«Nous voulons juste savoir de
quelle manière sont octroyés les marchés, car il est inconcevable qu'au sein
d'une même cité (350 logements), une partie de la voirie soit complètement
refaite et une autre partie laissée à l'état de dégradation très avancée. Nous
demandons au wali d'Oran d'envoyer une commission pour un constat sur les
lieux», souligne un habitant de la cité. Dans ces deux cités, qui regroupent
plus de 1.200 familles, l'unique voie d'accès est un véritable parcours de combattant
à la fois pour les automobilistes et pour les piétons. Cela donne une image
parfaite de la situation de la voirie à l'intérieur de la cité.
Nos interlocuteurs affirment, d'autre part, que les ralentisseurs,
installés il y a quelques années sur la grande avenue, ont subi des
dégradations, ce qui pose d'énormes problèmes pour les parents contraints
d'accompagner quotidiennement leurs enfants pour éviter d'éventuels accidents.
«Ces ralentisseurs ont été posés sur insistance des habitants, car cet axe
reliant la Glacière à Aïn El Beida est connu pour être très dangereux, sachant
que c'est un point de passage de centaines de transporteurs clandestins et de
plus d'une vingtaine de transporteurs publics qui, dans leur majorité, ne
respectent pas le code de la route», affirment les habitants de la cité, tout
en signalant que les services de la division de la voirie DVC de la commune ont
été à maintes reprises interpellés pour remédier au problème des ralentisseurs,
mais rien n'a été fait. «Sachant l'importance qu'accorde le wali aux problèmes
des administrés, nous avons décidé de nous adresser directement à lui. Et nous
espérons qu'il intervienne et qu'il délègue un de ses assistants pour un
constat de visu et pour savoir quels sont les critères qui ont été pris en
considération pour le choix des cités à réhabiliter», ajoutent nos
interlocuteurs. Outre l'épineux problème de la voirie, les habitants soulèvent
le problème de l'hygiène, puisque au fil des ans et devant le laxisme des
services concernés, de nombreuses décharges à ciel ouvert ont vu le jour. Les
points de collecte des ordures ménagères mal choisis, et l'absence totale de
balayage à l'intérieur de la cité sont aujourd'hui à l'origine de la
prolifération des rongeurs et des chiens errants. Les opérations désherbage et
de nettoyage effectuées récemment n'ont fait qu'accentuer la dégradation de
l'environnement, car les tas d'ordures et d'herbes sèches sont toujours amassés
et attendent d'être enlevés.
Enfin, nos interlocuteurs n‘ont
pas omis de signaler les nombreuses imperfections, voire anomalies dans la
réalisation de certains immeubles. Malgré le fait que certains immeubles ont
été réalisés au début des années 2000, des parties de certains balcons se sont
effondrées et des fissures sont apparues. Des locataires du rez-de-chaussée,
qui ont vu leurs habitations inondées par les eaux usées, ont découvert, lors
des travaux, que la tuyauterie des colonnes montantes était quasiment
inexistante. A l'intérieur des logements, certains locataires nous ont affirmé
que le plâtre et le ciment utilisés sur les murs étaient de mauvaise qualité,
etc. A l'intérieur de la cité, tous les espaces verts sont à l'abandon. Hormis
les initiatives des habitants qui ont réussi a planter quelques arbres, rien
n'a été fait par les services concernés pour réhabiliter ces espaces. L'unique
aire de jeu, réalisée à quelques mètres du dépôt des ordures ménagères
fréquenté par une dizaine de chiens errants, constitue un danger plus qu'un
endroit de détente pour des centaines d'enfants qui n'ont pas d'autres endroits
pour jouer. En attendant une intervention du premier responsable de la wilaya,
les habitants réitèrent leurs appels aux responsables des services concernés,
notamment pour remédier au problème des ralentisseurs et de la voirie, avant
que ne survienne l'irréparable, car le risque d'accidents mortels est
omniprésent.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com