Algérie - Revue de Presse


Ces derniers temps, le citoyen aura remarqué les travaux de revêtement dont font l'objet les trottoirs de certaines artères et rues de la capitale. Une grande agitation s'empare des lieux où les maîtres d''uvre, désignés par des maîtres d'ouvrage, ne jugent pas utile d'être trop regardants sur la belle ouvrage, une fois livrée. L'essentiel est de faire, défaire avant de refaire ce qui a été exécuté par des sous-traitants davantage soucieux du travail expéditif et bâclé que de l''uvre bien faite. A priori, nous croyons que les clauses et avenants du cahier des charges sont respectés par l'entrepreneur à qui le marché a été confié, via l'appel d'offres.Mais à la réception de l'ouvrage, on découvre la laideur pour ne pas dire l'horreur : que de malfaçons et de bêtises sont relevées ici et là par le commun des citoyens lambda, sans que l'équipe de contrôle ' s'il y en a une ' rappelle à l'ordre l'entreprise en chantier. Plus, cette dernière abandonne le reste des matériaux dans les cunettes et caniveaux, causant des désagréments aux riverains et générant des écrans de poussière dans la cité. A croire que c'est le propre de notre « génie entreprenarial » qui se complaît dans le travail gauchement réalisé. Cela fait partie, sommes-nous tenus de dire, des m'urs de nos entreprises 'uvrant dans la voirie publique. Sur le front de mer de Bologhine, l'aménagement du fond des remparts et de la balustrade, qui longe ce tronçon de la côte littorale ouest algérois, a été confié par la DTP au groupe Arab Contractor qui s'attelle depuis plus d'une année à renforcer le soubassement et colmater les brèches. Ce dernier refile à des sous-traitants de menus travaux, comme la remise à neuf des tablettes en pierre de grès couronnant les garde-fous. Il est vrai qu'il n'est guère stupide d'occuper nos petites entreprises, mais que l'on nous bazarde du vulgaire mortier maquillé pour remplacer le noble matériau sur un ouvrage qui plus est centenaire, c'est du pipeau ! Voire, de l'arnaque.C'est pas beau, Messieurs de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! D'autant que ces tablettes gisent à même le rivage ' au fond des remparts ' sinon arrachées lors des travaux du complexe sportif de proximité Mohamed Ferhani sans qu'elles soient récupérées. Dans le même registre, plus loin, du côté de la Poudrière, c'est une véritable décharge qui surplombe la mer. Un « beau » décor qui s'offre plein les yeux aux flâneurs. Des tonnes de gravats ont été balancés par l'auguste Epic Asrout sur ce promontoire avant que l'inventif Edeval ne délègue son escouade d'« actifs » planter de chétives boutures d'un végétal dont je donnerai ma langue au chat pour savoir de quelle espèce il s'agit. Geste simpliste et révélateur du « taba'a bark ». A croire, là aussi, que nous cultivons la médiocrité et reléguons le beau. Que nous faisons l'impasse sur les paysagistes censés conférer un look moins lugubre à notre côte littorale. Un littoral qui continue à tourner le dos à la mer.


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