Algérie

Maqam irakien Au c'ur de la tradition arabe



Maqam irakien                                    Au c'ur de la tradition arabe
Musique n L'instant d'un récital le Maqam irakien a été réinventé, quelquefois improvisé grâce au jeu imaginatif d'Anwar Abudragh.
Un récital musical dédié au luth irakien, dans la pure tradition arabe, a été donné, jeudi, à la salle Ibn Zeydoun (Riad El-Feth) par Anwar Abudragh et son ensemble Maqamat.
Le récital était un voyage dans l'univers magique et extraordinaire du oud et, ainsi, un retour aux sources dans la tradition arabe. Autrement dit, Anwar Abudragh, accompagné de son orchestre, a joué admirablement du luth, proposant au public un répertoire d'une étonnante richesse musicale. Il a plongé ce dernier dans l'univers musical irakien des maqamat, un univers spectaculaire, l'invitant à s'en imprégner et à savourer la moindre intonation, la moindre vibration.
En effet, Anwar Abudragh et son ensemble représentent l'authenticité de la tradition musicale arabe. C'est avec un c'ur immense et beaucoup de générosité qu'ils ont transmis le souffle profond du maqam irakien.
Le jeu musical était accompagné de chants avec Anwar Abudragh. Cela conférait à l'ensemble de l'interprétation aussi bien de la teneur que de la spiritualité. C'était un moment mêlant harmonieusement la poésie à une certaine spiritualité.
Effectivement, le jeu, dans lequel Anwar Abudragh et son ensemble se sont distingués avec beaucoup d'imagination et de sensibilité, était épuré, recherché. C'était un jeu embelli, exalté. Avec Anwar Abudragh, le oud était de plus en plus raffiné. Il était magnifié, célébré aussi bien dans sa beauté que dans sa sagesse. Il était presque idéalisé. En d'autres termes, le Maqam irakien est réinventé, improvisé en partant de la tradition classique du Maqam. Anwar Abudragh s'y fond corps et âme à en juger de la manière avec laquelle il joue de l'instrument et lui donne toute sa noblesse. Lui et l'instrument ne faisaient qu'un, une seule entité, un seul langage, une seule esthétique.
Anwar Abudragh et son ensemble nous ont fait voyager à travers le temps et les tons jusqu'à l'inouï, dans un imaginaire musical plein d'émotion et de splendeur. Le récital était un moment de rencontre, de découverte et de partage.
Le spectacle de Anwar Abudragh marque la fin du cycle «Oud en luth», mais aussi la fin du programme musical «Des racines et des airs», organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel. Ce programme se décline, pour rappel, en quatre cycles thématiques de trois spectacles chacun. Quatre cycles autour de l'Andalousie, de la musique gitane, du jazz et du luth qui ont attiré de grands noms de la scène internationale tels que le Marocain Aziz Sahmaoui, le groupe Calle Cerezo ou le guitariste belge Philip Catherine.
Yacine Idjer


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)