Algérie

Manuel Valls parade à La Rochelle Université d'été du Parti socialiste



Manuel Valls parade à La Rochelle Université d'été du Parti socialiste
Il a occupé l'espace médiatique tout l'été, multipliant sorties et polémiques dont est friande la presse en cette période de disette en informations. La compatibilité de l'islam avec la démocratie, le regroupement familial, la justice... le ministre de l'Intérieur était aussi agité que son ancien prédécesseur devenu président, un certain Nicolas Sarkozy.Paris.
De notre correspondant
Le ministre de l'Intérieur, il est de gauche, il est socialiste et il est fier de l'être et de mener cette politique !», se croit obligé de préciser Manuel Valls, en parlant de lui à la troisième personne. Décrié par une partie de sa famille socialiste, pris en grippe par le leader du Front de gauche, l'actuel ministre de l'Intérieur a multiplié les sorties médiatiques dans la torpeur estival, suscitant la méfiance au sein même du gouvernement. Sa position sur le regroupement familial, qui a fait hurler de rage les Verts, a obligé le président François Hollande à recadrer son ministre. Et comme si cela ne suffisait pas, ses relations avec sa collègue de la Justice se sont dégradées après ses déclarations.
Toute cette agitation a donné l'impression d'un gouvernement sans ligne directrice, naviguant à vue. Le ministre le plus populaire du gouvernement a profité de l'université d'été du PS à La Rochelle pour tenir un discours plus personnel, soulignant à la fois son soutien «total» à François Hollande et son ambition pour le pays. Cherchant sans doute l'apaisement, Manuel Valls a présenté l'immigration comme «une chance pour notre nation. Je sais également ce qu'elle doit être pour être soutenable, organisée, régulée, ceux qui disent le contraire se bercent d'illusions».
Pour se débarrasser de cette image de «Sarkozy de gauche» qui lui colle à la peau, Manuel Valls a annoncé qu'il allait présenter de nouvelles orientations en matière de naturalisation lors du prochain Conseil des ministres. «Il faut combiner droits et devoirs, mais être Français, devenir Français, c'est une fierté», a-t-il ajouté, regrettant que «le gouvernement précédent (eut) décidé de diminuer de manière de plus en plus sensible le nombre de naturalisés», réduit de 116 000 en 2010 à 87 000 en 2011. En octobre 2012, Manuel Valls, né en Espagne et naturalisé Français à 20 ans juste après l'élection de François Mitterrand en 1981, avait déjà publié une circulaire pour assouplir et rendre plus «transparents et justes» les critères de naturalisation. Le ministre voulait alors «redresser la courbe du nombre de naturalisations». Il avait ordonné aux préfets de ne plus refuser les naturalisations au motif que le candidat ne détenait pas de contrat de travail à durée indéterminée (CDI) mais un simple CDD ou contrat d'intérim.
La naturalisation devait aussi être facilitée pour les étudiants brillants, et enterrait l'idée d'un QCM de culture générale prévu dans une loi entrée en vigueur le 1er janvier 2012 mais jamais appliquée, au profit d'une estimation globale de l'adhésion aux valeurs et principes de la République lors d'un entretien.
Le discours du ministre de l'Intérieur s'est voulu rassembleur devant ses troupes, à qui il a confié son souhait d'œuvrer «à la réussite du quinquennat dans la durée», sans créer autour de sa personne une chapelle socialiste de plus. Pour l'instant.


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