A Tlemcen, des citoyens en colère dénoncent ce qu’ils appellent «la destruction du patrimoine forestier avec la complicité de responsables locaux».
Selon les témoignages de voisins, il y a quatre jours, à Mansourah, 10 pins ont été abattus par une personne munie d’une autorisation délivrée par une administration compétente qu’ils n’ont pas citée.
Et même si l’allusion à la conservation des forêts est facile à deviner, cette dernière n’en serait pas entièrement responsable, puisque, selon nos informations, elle a un avis à donner, mais la décision finale de couper ou non un arbre n’est pas de son ressort. Cette pratique d’abattre des arbres a tendance à s’accentuer depuis ces derniers mois dans la wilaya de Tlemcen.
Eucalyptus, platanes et pins centenaires, qui font partie de l’identité de la cité des Zianides, sont carrément massacrés aux yeux d’une population médusée et impuissante.
«C’est une catastrophe naturelle, un vrai crime dont est victime la nature et l’environnement à Tlemcen. On s’en offusque, on s’indigne, mais personne n’a l’audace de porter plainte pour arrêter ce massacre», réagit, dépité, Morsli Bouayad, l’ancien président de l’Association pour la sauvegarde et la promotion de l’environnement de la wilaya de Tlemcen (ASPEWIT).
Un homme qui, pendant de longues années où il était encore en activité, traquait les prédateurs de la nature en poursuivant en justice des fonctionnaires de l’Etat dont un ministre pour un arbre coupé.
«Et qu’on ne nous dise pas qu’ils menacent la vie des humains, ces arbres sont loin de la route, ils se trouvent dans des forêts et ne sont sacrifiés, souvent, que pour rétrécir le parc au profit du béton…», renchérit Abdallah, simple citoyen témoin de l’abattage de Mansourah.
Photo: A Mansourah, 10 pins ont été abattus
Chahredine Berriah
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Posté Le : 22/03/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Chahredine Berriah
Source : elwatan.com du dimanche 21 mars 2021