Algérie

MANSOURAH : INCERTITUDE A L'ENTREPRISE DES EAUX MINERALES



Les travailleurs et les dirigeants des eaux minérales (EMM) de la route de Béni Mester (Mansourah) sont inquiets quant à l'avenir de leur entreprise qui a connu, durant ces dernières années, une nette régression de production de bouteilles d'eau minérale. Toutes les installations sont désuètes et l'usine devra fermer si rien n'est fait. Pour en savoir davantage sur cette entreprise méconnue, le journal a visité les installations de l'usine, mardi dernier, en compagnie du président du conseil d'administration, M. Mohamed Belmahi. D'entrée de jeu, la visite des lieux a été intéressante et instructive à bien des égards. Depuis 21 ans, l'entreprise fabrique trois gammes de bouteilles d'eau minérale (0,5, 1,5 et 5 litres). L'usine, qui a été montée en 1991 par la SN METAL d'Oran, emploie 80 personnes réparties comme suit: 12 employés de bureau, 39 à la production et 29 employés de soutien (agents de sécurité et chauffeurs). Selon le président du conseil d'administration, M. Mohamed Belmahi: «Les installations de notre unité de production ont vieilli et des difficultés sont quotidiennement enregistrées dans le fonctionnement de la boîte qui tourne à peine à 30% de ses capacités».
Et d'ajouter: «En 2005, notre entreprise détenait un chiffre d'affaires de près de 14 milliards, aujourd'hui, elle peine à en assurer 7 milliards». Notre interlocuteur cite même l'exemple de «IFRI», une entreprise privée, qui active dans le même domaine, qui arrive à produire près de 140 millions de bouteilles d'eau par an, tandis que l'EMM, créée en 1991, peine à produire 5 millions de bouteilles par an. Ainsi, l'EMM est sur le point de mettre la clé sous le paillasson. Aujourd'hui, les travailleurs et dirigeants de l'EMM se mobilisent devant l'incertitude qui entoure l'avenir de leur entreprise qui se meurt au fil des années. Pour sauver leur boîte, ils espèrent un plan de relance pour moderniser et relancer les activités de leur usine. Le cri de c'ur lancé par les travailleurs et dirigeants de l'EMM de Mansourah, qui emploie aujourd'hui près de 80 travailleurs, sera-t-il entendu ' A noter que les structures de conditionnement de l'eau de MANSOURAH sont implantées a proximité de la zone de captage, dans un site isolé, en pleine campagne et loin de toute pollution. C'est lors d'une prospection de forage effectuée en 1984 par l'hydrogéologue Bernard Coulignon, qu'il a été mis en évidence une «Eau Mansourah» intéressante sur les deux plans quantitatif et qualitatif et de très bonne qualité et riche en sels minéraux. Son exploitation à des fins industrielles et commerciales fut la conséquence logique de cette découverte. Utilisant un emballage PVC avec bouchon à pression jusqu'en 1996, l'entreprise «Mansourah» innove en 1996 avec la bouteille de 2 litres à bouchon à vis (première société algérienne à le faire). Soucieuse d'assurer une meilleure qualité d'emballage, l'entreprise «Mansourah» continue à progresser et passe en l'an 2000 de la technologie PVC à la technologie PET, ce qui lui a permis de connaître un essor considérable et par la même occasion de concurrencer ses plus grands rivaux. Plus encore, en réalisant la bouteille de 5 litres dite «bouteille familiale» et qui a connu un large succès, l'entreprise «Mansourah» s'est toujours employée à satisfaire une demande de plus en plus grandissante pour ses produits. Sauf qu'aujourd'hui, ce joyau des eaux minérales, unique dans la région, est menacé de disparition.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)