Avec une superficie très limitée et éparpillée de figuiers de Barbarie, mais d’une qualité reconnue dans les quatre coins de l’Algérie, le village de Rebiaa peut prétendre au statut de capitale algérienne de la figue de Barbarie.
Rebiaa se trouve dans la commune de Mansoura, une trentaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, dans laquelle la culture du figuier de Barbarie est de retour en force.
Elkarmous, de son nom amazigh local, est largement vendu comme une collation rafraîchissante par des vendeurs ambulants, mais pour la variété Rebiaa la production est rapidement épuisée. À Rebiaa, tous les atouts sont réunis pour donner à cette petite bourgade un destin national.
“Cette culture est en train de connaître une remarquable évolution grâce aux industries de transformation de ce fruit en confiture, jus, vinaigre ou sirop. De plus, la figue de Barbarie est de plus en plus appréciée pour ses vertus antioxydantes, raffermissantes et anticancérigènes. De quoi booster le développement de plusieurs localités”, affirme le Dr Guissous Mokhtar, spécialiste en huiles végétales et chercheur à l’université Bachir-Ibrahimi.
En effet, ces dernières années, la commercialisation sur les bords des routes de la figue de Barbarie est devenue une véritable source de revenus pour les habitants de la région. Sur la RN5, des dizaines de petits jeunes s’installent sur les accotements de cette route et proposent ce fruit aux automobilistes de passage et même aux revendeurs de gros qui n’hésitent pas à tout acheter sans se soucier du prix. Il y a même ceux qui sont revenus aux villes pour la cueillette de ce fruit dans leurs champs.
“Durant la saison, je fais jusqu’à 150 millions de centimes de bénéfice. Une somme qui va me servir durant toute l’année, jusqu’à la prochaine saison”, dira Allaoua, un jeune de la région qui habitait, il y a deux ans au chef-lieu de la wilaya, avant de revenir au village de Rebiaa.
“Pour améliorer la performance de la chaîne de valeur, plusieurs défis doivent être abordés, tels que l’organisation des producteurs, l’amélioration des techniques de production et de récolte (pour réduire les pertes), la mise en place d’une démarche de qualité, ainsi que le marketing et la gouvernance de la chaîne de valeur en raison de la faible coopération entre les producteurs et du rôle prédominant des intermédiaires”, propose Mokhtar Guissous.
Photo: La figue de Barbarie cherche labellisation. © D.R
Chabane Bouarissa
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Posté Le : 02/09/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Chabane Bouarissa
Source : liberte-algerie.com du mercredi 1er septembre 221