Une encyclopédie éteinte, une perle disparue à l'âge de 63 ans? un choc dans le monde artistique. La disparition de Mansour Abrous en a attristé plus d'un. Il s'agit d'un artiste qui a ?uvré, écrit et même épluché l'Art algérien et ses secrets.Etant établi à Paris depuis de longues années, où il occupait le poste de chargé de mission culture à la Ville de Paris, le défunt était resté attaché au pays. Toujours présent et disponible à contribuer à la vie culturelle algérienne.
Il a publié un grand nombre de dictionnaires et livres de grande importance qui concernent l'art et la culture algérienne. Par le détail : Dictionnaire des artistes algériens 1917-2006 ; Algérie arts plastiques ; Dictionnaire biographique 1900-2010 ; Contribution à l'histoire du mouvement étudiant algérien (1962-1982) ; L'art en Algérie : répertoire bibliographique (1844-2008) ; Algérie : arts plastiques, dictionnaire biographique (1900-2010) et contribution à l'histoire du mouvement étudiant algérien (1962-1982).
Sur les réseaux sociaux, des messages et des témoignages sur celui qui était l'ami des artistes défilent. Anissa Berkane, artiste, parle d'un passionné d'histoire de l'art algérien : «J'ai eu cette chance de le rencontrer et d'échanger de belles discussions autour de son projet de répertorier l'ensemble des artistes, il nous a laissé cet ouvrage en héritage, je te remercie infiniment pour les encouragements que tu as eu à mon égard, une lettre qui restera gravée dans ma mémoire.» Lynda Nawal Tebani, docteur, enseignante et chercheure en lettres à l'université de Lorraine/Metz et aussi romancière, a publié un témoignage poignant : «Il y a toujours trois morts de l'Art.
L'Artiste qui nous quitte et nous laisse seuls désespérés de sa perte. Orphelins de son génie. Et conscients de son unicité irremplaçable. La deuxième mort, l'oubli de l'Artiste de son vivant.
En attendant sa mort pour s'en souvenir. Avant de l'oublier une deuxième fois, une fois l'apologie des hommages tue. Et la troisième mort, plus silencieuse et insidieuse. La mort de ceux qui vouent leur vie, leur carrière et leur talent à empêcher la deuxième en invoquant l'éternité des premiers. Les critiques, les commentateurs. Les exégèses pointus et perfectionnistes, toujours en quête de trésors à préserver et à protéger loin de la poussière de tous les oublis.»
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.elwatan.com