Algérie

Manque de salles des fêtes



Manque de salles des fêtes
Les Algérois auront de la peine à trouver un lieu pour faire la fête cet été. Sur les 253 salles qui existent au niveau de la capitale, 10% d'entre elles sont fermées et 80% ne disposent pas d'agrément. Seules 24 salles sont conformes à la loi et une bonne partie d'entre elles trouvent des difficultés pour renouveler leur agrément. Cette situation n'est pas nouvelle. Durant les deux dernières années, le manque de ces espaces était tel que des citoyens pris de court parlaient d'une « crise ». Pour prétendre disposer d'une salle des fêtes au moment voulu, il faudrait réserver plusieurs semaines à l'avance. Une réalité que nous confirment des habitants qui se disent pénalisés par cette situation. Du côté des professionnels, ce « manque est attendu » et « les autorités publiques sont les seules responsables de ce problème ». Selon Hadj Ahmed, président de l'Union nationale des gérants des salles des fêtes : « La wilaya d'Alger aurait dû temporiser et discuter avec les propriétaires afin d'éviter une pénurie dont les premières victimes sont les simples citoyens. » En fait, selon l'orateur, outre le manque enregistré en ces espaces, il y a aussi l'augmentation des tarifs de location. D'un prix moyen de 20 000 DA, la location d'une salle des fêtes simple revient, actuellement, à 70 000 DA, voire plus' Les daïras les plus touchées par la décision d'interdiction sont notamment les circonscriptions de Bouzaréah, Bir Mourad Raïs et Chéraga. Dans d'autres communes, explique-t-il, la décision du wali « n'a pas été respectée », des salles des fêtes fermées au début ont été rouvertes. M. Hadj Ahmed parle d'un « accord tacite », conclu entre les gérants et les autorités locales, mais cela est loin de régler le problème, puisque ces établissements risquent la suspension à tout moment.En cas d'application stricte de la loi, ce sont 90% des salles des fêtes de la capitale qui baisseront rideau. C'est pourquoi, pense-t-on, les services de la wilaya d'Alger reculent et évitent une sanction collective. Du côté de l'Union des gérants des salles des fêtes il s'agit « bel et bien d'une politique du deux poids, deux mesures ». « Il est inconcevable de rouvrir des salles situées à l'intérieur des agglomérations et fermer celles se trouvant sur les grandes voies ». Pourtant, ajoute-il : « Le premier reproche qu'ils retiennent est celui de générer du bruit et de nuire au voisinage ». M. Hadj Ahmed dit que la solution existe et demande au wali de la capitale d'octroyer un peu plus de temps aux propriétaires pour se mettre en conformité avec la loi. « Nous avons saisi le wali d'Alger, mais il a refusé de nous recevoir », se plaint-il, soulignant au passage que « rien ne devrait se faire sur le plan juridique sans l'implication effective des professionnels ». Une revendication susceptible d'éviter aux citoyens des désagréments inutiles, estime l'orateur. D'ailleurs, pour bien le dire, il est difficile d'appliquer la loi dans les conditions actuelles. En fait, pour pouvoir répondre à la demande, « il faudrait construire entre 100 et 150 nouvelles salles ». Faute de quoi, les citoyens, résignés, auront recours à des salles des fêtes enclavées, des espaces non adaptés ou carrément à des hangars et garages pour célébrer leurs fêtes. Un scénario à craindre, notamment en cette saison d'été où les risques d'intoxications et d'incendies sont très fréquents.


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