La prise en charge dans certaines structures de santé est à la limite de la négligence. Les malades qui se présentent pour des soins dans ces structures dites de proximité sont accueillis dans le manquement total des règles de bienséance.Cependant, cet aspect de la gestion des structures de santé n'est guère important face au manque de moyens humains et matériels. A la cité Khaïti, dans la commune de Staouéli, il existe une salle de soins qui ne peut, à elle seule, répondre à tous les besoins. «La salle de soins assure les consultations de médecine générale. Hormis les soins dentaires, le dispensaire n'offre aucune autre spécialité.En plus de ces manques, la structure ferme à partir de 16h», confie un agent de la cité. A partir de cette heure, les malades doivent se rabattre sur les autres centres de santé. «C'est la nuit que nous avons le plus besoin de ce centre de santé.Les responsables du secteur doivent laisser le centre ouvert pour assurer la prise en charge des cas urgents», ajoute-t-il. Dans d'autres structures dites «polycliniques», le manque de moyens est tel que les citoyens sont tout le temps orientés vers d'autres structures.C'est le cas de la polyclinique des «Bananiers», dans la commune de Mohammadia. «La polyclinique est très grande, mais elle ne possède pas assez de moyens. Le personnel médical nous oriente souvent vers un centre de santé qui n'est pas loin, mais qui assure une meilleure prise en charge», assure un habitant de la cité.Quand ce ne sont pas les médecins spécialistes qui manquent, c'est le matériel médical qui fait défaut.A Bordj El Bahri, la polyclinique assure aux citoyens une prise en charge variée, notamment en matière d'urgences médicales. Cependant, le matériel médical tel que la radiographie tombe souvent en panne. «Quand il s'agit de faire des radios, nous sommes dans l'obligation de nous rabattre sur les centre d'imagerie privés», affirment des habitants de la commune.Au moment où plusieurs projets sont annoncés en grande pompe, les hautes autorités du secteur de la santé devraient plutôt réfléchir à rapprocher encore plus les infrastructures de santé du citoyen afin de lui éviter les déplacements inutiles. Il faudrait aussi prévoir une rénovation des établissements de santé de «renommée», qui datent pour la plupart de l'époque coloniale.
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Posté Le : 28/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saci Kheireddine
Source : www.elwatan.com