Manque de fruits et légumes sur les étales : Une révision du processus de commercialisation devient urgente

Hormis les deux premiers jours où les prix des fruits et légumes ont connu une certaine stabilité relative, dès le troisième jour de ce mois de piété qu'est le mois de Ramadhan, on remarque deux faits d'importance pour les consommateurs : une hausse vertigineuse des prix et surtout le manque de fruits et légumes sur les étales des marchés. Et l'observateur averti fait donc directement la liaison entre ces deux faits marquants. Lorsqu'il y a pénurie, il y a nécessairement augmentation des prix, c'est élémentaire'pour être plus clair et juste à titre d'exemple, ce fécule très prisé par les Algériens à savoir la pomme de terre a vu son prix passer de 40 à 50 DA les deux premiers jours de Ramadhan à 70 DA et 80 DA !
Et là, on remarque également que des fruits et légumes présentés sur les étales sont souvent de très mauvaise qualité !
Il faut donc voir le processus de commercialisation des fruits et légumes pour éradiquer ce phénomène d'absences de ces deux catégories d'articles nécessaires à l'alimentation des citoyens.
C'est à se demander ce qui se passe entre le producteur (agriculteur) et le commerçant en passant par les marchés de gros.
D'aucuns savent que les marchés de fruits et légumes sont dominés par le marché parallèle et c'est ce qui explique, en partie, cette flambée des prix des fruits et légumes qui se répète.
Il est tout à fait vrai que les spécialistes remarquent que cela est dû à la corrélation de nombreux facteurs. On justifie souvent ce manque par la faible production. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Il y a aussi l'explication de la spéculation, l'absence de transparence du fait de la non facturation et le monopole du marché parallèle. Et c'est là, où il faut donc tenter d'enquêter par qui de droit pour trouver la source de ce mal fait aux consommateurs de faibles revenus.
Et en résumé donc, la stabilité des prix de ces produits est tributaire de l'organisation de la production agricole, de la maîtrise des marchés de gros et de l'imposition rigoureuse de la facturation.
Les quantités de légumes produites cette saison ont dépassé la demande, faisant sensiblement baisser les prix durant les deux premiers jours du mois de Ramadhan. Mais, dès le troisième jour, retour aux mauvaises vieilles habitudes d'augmentation des prix au moment où on note l'absence de ces fruits et légumes hormis, la majorité qui est de mauvaise qualité.
Cette flambée des prix des légumes suite à leur maque sur les étales est due à la spéculation, à l'absence de transparence et à la progression du marché parallèle. Il appartient donc aux ministères du Commerce et de l'Intérieur et des Collectivités locales de mettre fin à ces phénomènes bien nuisibles aux consommateurs surtout durant ce mois de piété censé être le mois de la Rahma !
Les marchés de gros doivent être organisés ou pour être plus précis réorganisés avec des contrôles réguliers par des changements d'inspecteurs pour éviter toute possibilité de connivence. En d'autres termes et compte tenu du fait que les marchés de gros relèvent des communes et des wilayas, celles-ci se doivent donc de bien les gérer pour mettre fin à l'anarchie ambiante.
Et là, il faut aussi ne pas oublier la lutte contre la spéculation, en insistant sur l'application rigoureuse de la facturation. Faut-il pour cela faire remarquer que la non facturation ne permet en aucun cas le suivi et le contrôle des prix' Aujourd'hui, il va falloir aussi assurer l'abondance de la disponibilité des fruits et légumes pour participer à réduire les prix et ainsi soulager les malheureux consommateurs qui ne savent plus où donner de la tête pour assurer cette prise en charge alimentaire de toute une famille.
Il est donc urgent de revoir tout le processus de commercialisation des fruits et légumes dans notre pays et surtout un suivi rigoureux sur les terrains pour mettre fin à la mainmise des spéculateurs sur ces produits d'importance capitale pour ne pas dire vitale pour les citoyens?