Algérie

Manque d’intérêt des pouvoirs publics français



Manque d’intérêt des pouvoirs publics français

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Manque d’intérêt des pouvoirs publics français


R. C.

L’essayiste et romancier algérien, Abdelkader Benarab, considère que les pouvoirs publics français, «de gauche ou de droite», accordaient «peu d’intérêt» à cette mobilité humaine qu’est l’immigration à majorité musulmane, dans «sa mal vie», et «ne considéraient même pas les jeunes qui la composaient comme des Français», quand bien même ils étaient nés en France.
Dès qu’un immigré d’origine algérienne, marocaine, voire sénégalaise, commet un forfait, on pense tout de suite à le déchoir de sa nationalité, alors qu’on ne réagit pas de la même manière avec un Français", a déploré l’auteur de l’ouvrage "Islam et immigration" qui souligne, dans un entretien accordé à l’APS, que "ce traitement inégal n’est pas digne d’une société évoluée comme la France". Il a, par ailleurs, estimé que la gauche en France n’a pas "la même appréhension ou la même vision du monde sur l’immigration que la droite", qui, a-t-il dit, "a le mérite d’être sincère dans ses intentions". "Si, parfois, celle-ci peut-être un peu violente, tranchante, cassante, péremptoire même, la gauche dédouane l’immigré, le déculpabilise, l’infantilise et ne lui donne aucun sentiment d’avancement et d’évolution dans la société", a observé cet auteur algérien installé depuis de longues années en France, ajoutant qu’elle (la gauche) a fait "beaucoup de mal à la population immigrée majoritairement musulmane". De son point de vue, ’le fait de dédouaner et d’infantiliser l’immigré et de le considérer avec un regard paternaliste fait que cet individu se sente victime et pas du tout responsable de ses actes". Il a, cependant, affirmé que la frange pensante de l’Islam en France "n’est pas honnête avec cette religion, ne représente pas bien les musulmans en France et n’exprime pas l’âme du véritable musulman, alors que l’Islam devrait être représenté par des gens qui pensent comme lui, quitte à le réorienter, le guider et le cadrer". "Ce sont des personnes qui reçoivent des directives émanant de la France, du Maroc et même d’autres pays et qui, finalement, ne sont rien d’autre que des décisions politiques ayant une orientation et un poids considérable quant à l’orientation sociologique de l’islam", a-t-il dit. Abdelkader Benarab a également cité une représentation de l’islam en France "qui n’est pas officielle, mais très médiatisée, par certains intellectuels se prétendants musulmans" alors qu’ils établissent de fausses lectures de la vrai pensée de l’islam, "attirés qu’ils sont par tout ce qui est pourvoyeur de prestige social, de célébrité". "Autrement dit, des gens qui n’écrivent pas dans une grande sincérité quant à l’idéologie de l’islam et à l’immigration musulmane", a-t-il ajouté. "Il y a deux aspects importants à retenir et à répéter sans cesse, quant à l’avenir de la jeunesse immigrée en France", a-t-il dit, soulignant, qu’en premier, les pouvoirs publics doivent cesser de regarder ces jeunes immigrés avec beaucoup de condescendance". "Les familles aussi doivent se ressaisir et prendre conscience de cet énorme échec dans lequel baignent leurs enfants, veiller sur leur scolarité et leur dispenser un enseignement rigoureux, tout comme ils doivent prendre conscience de la gravité de la situation que l’immigration subit, sachant que la voie la plus connue de la réussite est l’école et le savoir», a-t-il préconisé. Il a tenu, dans ce contexte, à souligner le "manque constaté" dans l’enseignement de l’islam à l’école, "un islam porteur de valeurs humanistes, tel qu’on l’enseignait auparavant, élagué de tout aspect intégriste, fanatique et passionnel


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