Algérie

Manque d'imagination ....



Suffira-t-il de déverser des milliards pour rétablir l'injustice, ne serait-ce, sur le plan économique, dont souffre la Kabylie, sujette, ces dernières années à de multiples convulsions sociales, et des mutations économiques loin de servir un idéal commun de développement ' Les débats, de fond, lancés comme des ballons- sonde, depuis au moins les événements de 2001, tentant d'expliquer la régression ayant pour corollaire l'affaiblissement des circuits de production locaux, basés souvent sur une solidarité agissante des populations qui, jadis, ne croyaient plus à l'intervention de l'Etat, ont démontré que la question est beaucoup plus importante que ça. « Les milliards ne suffisent pas ! Et encore, dans la mesure où on a déjà vu leur couleur ' », s'interroge le commun des Kabyles qui, réduit à l'appauvrissement, cherche des débouchés ailleurs. Le commerce s'effondre, l'industrie n'arrive même pas à se dessiner un chemin et l'émigration, sinon (à proprement dit) l'exode, fait sa réapparition comme dans les années 1940. Les opérateurs économiques locaux n'ont jamais été écoutés, certains d'entre-eux ont même perdu les ressources psychologiques indispensables pour relancer leurs activités.Le taux de chômage qui frôle des proportions inquiétantes en Kabylie, se pose avec acuité et ne peut, en aucun cas, être réduit par le lancement de simples projets, ne serait-ce que structurants. Mais, voilà que la boucle est bouclée, et le volcan kabyle garde ses laves tout aussi intactes pour soutenir un effort de résistance permanent. Le manque d'imagination des pouvoirs publics et des élus locaux pousse les citoyens lambda à chercher la solution ailleurs. Là où on ne manque pas d'idées. L'initiative louable de l'association ID-Méditerranée, qui organise des rencontres pour impulser le développement durable à travers des initiatives privées, n'en est qu'un pas vers la délivrance. Ainsi, le manque d'imagination ressenti au niveau local peut être comblé dans la mesure où la Kabylie retrouve ses repères et délaisse les faux espoirs des programmes gouvernementaux qui la place toujours dans le chapitre du folklore et de l'artisanat. Le développement de l'oléiculture n'en est qu'un exemple illustratif. Le circuit de production, au demeurant prometteur, au regard de la plus-value générée, est désormais pris en charge dans le cadre réducteur du « développement de l'artisanat traditionnel ». Le ministre Benbada, semble en connaître quelque chose'


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)