Algérie

Manoeuvres autour du Sommet d'Alger



À la faveur d'un entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, et son homologue syrien Faysal Mekdad, la Syrie a annoncé qu'elle préfère que la question liée à la reprise de son siège au sein de la Ligue des Etats arabes «ne soit pas soulevée» lors du Sommet d'Alger, prévu les 1er et 2 novembre prochain, en pleine commémoration de la Révolution algérienne dont la symbolique est chère au coeur des Algériens comme de nombreux peuples arabes, notamment.C'est ce qu'a indiqué un communiqué du MAE qui précise que les consultations menées par la diplomatie algérienne avec les pays membres de la Ligue arabe en vue de s'assurer des conditions de succès du prochain conclave, particulièrement crucial du fait de son ordre du jour centré sur la cause palestinienne et l'unification des rangs face aux défis et aux enjeux de politique régionale et internationale, sont menées sans relâche par Ramtane Lamamra.
C'est dans ce cadre que s'est inscrit l'entretien téléphonique avec le MAE syrien Faysal Mekdad, et que, parmi les questions abordées, se trouve «la relation entre la République arabe syrienne et la Ligue des Etats arabes», devenu ces jours derniers un objet de surenchère et de manoeuvres plus ou moins obscures à tel point que Damas, toujours proche parmi les proches de la diplomatie algérienne et de l'Algérie en général, a exprimé sa préférence pour un ajournement de la question concernant son retour au sein de la Ligue des Etats arabes, au succès duquel la Syrie veut par-là même contribuer. Les deux pays sont en effet sur la même longueur d'onde et, prenant acte du fait que cette question soit utilisée par d'aucuns pays comme un écueil sur lequel pourrait buter la tenue du Sommet d'Alger, une volonté commune s'est traduite par souci de consolider l'unité des rangs face aux véritables «défis actuels au double plan régional et international». Cela démontre au grand jour que les deux pays frères partagent des vues identiques quant à la nécessité de privilégier l'approche constructive d'un Sommet couronné de résultats positifs à même de redynamiser l'action arabe commune face aux multiples défis actuels.
Il n'empêche, l'absence prolongée de la Syrie au sein de la Ligue arabe ne peut qu'être préjudiciable à l'unité des rangs et au renforcement de l'action commune des 22 membres de cette organisation prise en otage de certains intérêts autant illégitimes qu'occultes. Voilà deux ans au moins que de nombreux ministres des Affaires étrangères arabes «se rendent à Damas et y rencontrent des responsables syriens dans de nombreux endroits» avait indiqué Ramtane Lamamra, en janvier dernier pour exprimer son optimisme quant à la reprise du siège par la Syrie au sein de la Ligue. Toujours est-il que la question syrienne sert de prétexte à des tentatives suspectes de miner la tenue du prochain Sommet pour laquelle des conditions en rapport avec le Maghreb surgissent au fur et à mesure de l'approche du rendez-vous.
Or, le peuple algérien ne s'en laisse pas conter et il saura, le moment venu, prendre la mesure des évènements et celle d'une éventuelle atteinte, par qui que ce soit, à la symbolique sacrée du 1er Novembre 1954.


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