Algérie

Manifestations hier dans les grandes villes de la planète Quand les révoltes arabes inspirent les 'indignés'



S'inspirant des soulèvements dans les pays arabes, le mouvement des indignés, qui a commencé en Espagne, où ils ont occupé pendant un mois la place de la Puerta del sol de Madrid en mai dernier, prend de l'ampleur en usant du même moyen de communication entre eux, en l'occurrence les réseaux sociaux Internet.
De l'aveu même de Kalle Lasn, le cofondateur du groupe du collectif Adbusters aux Etats-Unis, les révolutions arabes, notamment égyptienne et tunisienne, ont largement inspiré le mouvement des indignés. 'Nous étions inspirés par ce qui s'était produit en Tunisie et en Egypte. Nous avions le sentiment que l'Amérique était mûre pour vivre son propre tahrir', a-t-il déclaré en référence à la place du Caire, devenue l'hiver dernier l'épicentre de la contestation contre le régime de Hosni Moubarak.
Quant aux débuts du mouvement, il y a lieu de rappeler qu'il a démarré d'Espagne, le pays de l'UE au taux de chômage le plus élevé avec plus de 20% de la population active, jusqu'à 45% chez les jeunes de 18-25 ans. Hier, c'est pratiquement un millier de personnes des plus importantes villes du monde qui ont vécu des manifestations de grande ampleur, pour dénoncer le poids de la finance et les politiques d'austérité qui, affirment-ils, mènent le monde à la ruine et condamnent une partie de l'humanité à la pauvreté. Selon le réseau 15october.net, qui recense les appels à manifester à travers le monde, des rassemblements étaient prévus dans au moins 951 villes à travers 82 pays.
Tôt hier matin, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, avant de se rassembler sur une place de la ville où 3 000 participants ont scandé des slogans en tapant sur des tambours.
Quelque 2 000 manifestants, des représentants de la communauté aborigène, des syndicalistes et des militants communistes se sont réunis à Sydney devant la Banque centrale d'Australie, tandis que l'on dénombrait 200 protestataires dans la capitale Wellington. Idem à Tokyo où des centaines de personnes, dont des militants opposés au nucléaire, ont marché à Tokyo et quelques dizaines se sont rendues devant l'ambassade des Etats-Unis à Manille, aux Philippines, aux cris de 'à bas l'impérialisme américain'. À Londres ou Athènes, théâtre de récentes émeutes, les forces de police étaient sur les dents. 'Pour nous, le moment est venu de nous unir, pour eux le moment est venu de nous écouter. Peuples du monde entier, levez-vous !' proclame le site United for Global Change (Ensemble pour un changement global).
'Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers qui ne nous représentent pas. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu'à obtenir le changement mondial que nous
voulons', poursuit cette coordination virtuelle des organisateurs, qui insistent sur le caractère pacifiste du mouvement de protestation.
Aux Etats-Unis, le mot d'ordre Occupy Wall Street a été lancé cet été sur Internet par les activistes du collectif Adbusters (littéralement les Casseurs de pub), un groupe créé à Vancouver qui combat le capitalisme et détourne les codes de la société de consommation.
Merzak Tigrine
Rabah TOUBAL 16-10-2011 12:26
ticouc 16-10-2011 11:10




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