Manifestations du 17 octobre 1961: L'ODEJ commémore les événements

Dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale de l'émigration 17 Octobre 1961, l'Office des établissements de jeunes de la wilaya de Tizi-ouzou a tracé programme riche en activités variées à travers les différents établissements de jeunes.La commémoration s'est faite à travers des expositions qui ont mis en valeur des photos des héros de la Révolution, des coupures de journaux, des livres et revues ainsi que des projections de films documentaires et des conférences et tables rondes ont été animées au niveau du centre des loisirs scientifiques (CLS) de la wilaya. Par ailleurs, des concours culturels et artistiques ont eu lieu aussi à l'occasion de cette commémoration ainsi que de l'animation théâtrale, des chants patriotiques et des sorties thématiques. Le 17 Octobre 1961 et ses suites sont perçus que comme l'un des nombreux épisodes liés à la guerre d'Algérie. À partir des années 1990, ils font l'objet d'un traitement médiatique, puis politique plus important à la suite de la publication d'études historiques, de romans, d'un recueil photographique et surtout du retentissant procès de Maurice Papon - préfet de police de Paris en fonction en 1961 - alors jugé pour ses actes pendant l'Occupation allemande de la France. En 2012, à l'occasion du 51e anniversaire de la manifestation, le président de la République française François Hollande «reconnaît avec lucidité», au nom de la République, la «sanglante répression au cours de laquelle ont été tués des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance».
C'est à Mohamed Zouaoui qu'a échu l'organisation de la manifestation. Il avait prévu de concentrer les cortèges dans trois secteurs : la zone de l'Etoile pour les Algériens de la banlieue ouest, les boulevards Saint-Michel et Saint-Germain pour ceux de la banlieue sud et, enfin, les Grands boulevards pour ceux des banlieues nord et nord-est. Entre 20 000 et 30 000 Algériens, hommes, femmes et enfants, en habits du dimanche pour signifier leur volonté de dignité, ont convergé vers les points de regroupements avant de subir la répression la plus sanglante qui soit.