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Manifestations aux Etats-Unis : une neuvième soirée plus calme,Trump critiqué pour sa gestion de la crise



Les manifestations organisées quotidiennement pour condamner le racisme aux Etats-Unis, se sont poursuivies mercredi soir dans le calme, mais les tensions ne retombent pas et le président Donald Trump de plus en plus critiqué pour sa gestion de la crise.Pour la neuvième nuit d'affilée, depuis la mort de George Floyd, un Afro-américain asphyxié par un policier blanc, les manifestants contre le racisme sont descendus dans les rues de nombreuses villes américaines. Mais cette fois sans émeutes sans pillage, un climat plus détendu y régnait.
A New York, la nuit de mercredi a été "relativement calme et sans pillage". Quatre-vingt (90) personnes ont été interpellées, un chiffre bien inférieur à mardi soir (280 arrestations).Des milliers de manifestants se sont aussi rassemblés pacifiquement à Washington. Un calme relatif similaire était aussi observé à Atlanta.
A Seattle, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour une sixième journée d'affilée. Elles réclamaient de "sabrer le budget de la police pour investir dans des programmes sociaux".En Californie, une centaine de personnes ont été arrêtées pour pillage, assaut et d'autres crimes, en marge des manifestations en cours, selon les autorités.
A Los Angeles, le maire Eric Garcetti a indiqué que le couvre-feu en vigueur depuis quatre nuits pourrait être levé à partir de jeudi.
Plus de 20 000 agents mobilisés dans 29 Etats
Cette neuvième journée de manifestations aura été marquée par les arrestations des trois autres policiers impliqués dans la mort de George Floyd.Derek Chauvin est désormais poursuivi pour "meurtre". Renvoyé de la police comme ses trois collègues, l'agent encourt une peine maximale de 40 années de réclusion.
Donald Trump continue d'affirmer que les manifestations sont organisées par des "anarchistes" et l'extrême gauche. Il a prévenu qu'en cas de nécessité, il enverrait des forces militaires dans les villes où des émeutes se poursuivent, mais le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a déclaré mercredi qu'il s'opposait à cette option. Pour lui, le recours à des forces militaires en service dans un rôle de maintien de l'ordre "ne devrait être employée qu'en dernier recours . De plus en plus critiqué pour sa ligne dure, Donald Trump a finalement estimé qu'il n'aurait "pas besoin de mobiliser l'armée".
Son prédécesseur, Barack Obama a salué lors d'une visioconférence avec des militants, le "changement de mentalité en cours", considérant que les responsables politiques n'auraient d'autre choix que de légiférer pour mettre fin aux actes racistes.
Le premier président noir des Etats-Unis a aussi exhorté les autorités étatiques et locales à "revoir leur politique sur l'usage de la force ".
Les "injustices raciales" sapent la démocratie
En réaction à la mort de George Floyd aux mains de la police de Minneapolis le 25 mai dernier, l'ancien président américain Jimmy Carter (1977-1981) a déclaré: "Les gens en position de pouvoir, de privilège et de conscience morale doivent résister et dire ça suffit à une police et un système judiciaire qui discriminent, aux inégalités économiques immorales entre les Blancs et les Noirs, ainsi qu'aux actions publiques qui sapent notre démocratie unie".
De son coté, Jim Mattis, l'ex-ministre de la Défense de Donald Trump a accusé le président des Etats-Unis de tenter de "diviser" l'Amérique."De mon vivant, Donald Trump est le premier président qui n'essaye pas de rassembler les Américains, qui ne fait même pas semblant d'essayer".
Le réseau social Snapchat, a accusé mercredi le président américain d'inciter à la "violence raciale" et a indiqué ne plus faire la promotion de ses messages sur sa page Discover, a indiqué un porte-parole.Snapchat rejoint ainsi Twitter qui a provoqué l'ire du président des Etats-Unis la semaine dernière, en mettant des avertissements sur les messages qu'il envoie à ses plus de 81 millions d'abonnés.
La communauté internationale désapprouve
Interpelé par la situation aux Etats-Unis, le chef de l'ONU Antonio Guterres, a appelé les autorités américaines à la retenue et demandé et à "investir dans la cohésion sociale".
"Les griefs doivent être entendus, mais doivent être exprimés pacifiquement - et les autorités doivent faire preuve de retenue dans leur réaction aux manifestations", a ajouté M. Guterres.
Le Secrétaire général a rappelé que "dans chaque société, la diversité est une richesse - jamais une menace". "Le racisme est une horreur que nous devons tous rejeter ", a insisté le chef de l'ONU.
Au niveau européen, la diplomatie de l'Union européenne (UE) a appelé à faire preuve de vigilance face à un " usage excessif de la force ".Dans la foulée, l'Union africaine a exhorté les autorités des Etats-Unis d'Amérique à " intensifier leurs efforts en vue d'assurer l'élimination totale de toutes les formes de discrimination fondées sur la race ou l'origine ethnique ".


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