Algérie

Manifestation malgré l'interdiction à Annaba


Bravant l'interdiction qui leur a été notifiée par les services de la sûreté de wilaya, les médecins résidents d'Annaba ont marché, hier, à la mi-journée, depuis l'institut des sciences médicales jusqu'au centre hospitalo-universitaire Ibn-Rochd avant d'observer un sit-in d'une heure au niveau du Rond-point d'El-M'haffeur.Devant la détermination des policiers mobilisés en force pour les empêcher de quitter l'enceinte universitaire, les quelque
300 participants à cette manifestation ont dû emprunter une issue de secours située à l'arrière du bâtiment pour se rendre au point de rassemblement convenu avec les délégués du collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Ce subterfuge a contraint les policiers à prendre en chasse au moyen de 3 véhicules de patrouille les médecins résidents qui couraient en groupes dispersés tout au long du Boulevard de Zaâfrania. Ce qui a occasionné des empoignades et des bousculades, sans gravité, toutefois, affirme le Dr Rabah Righi, membre du bureau Camra d'Annaba.
Ce dernier affirme que bien qu'elle ait été musclée, l'intervention des policiers n'a pas été brutale outre mesure et qu'il n'y a eu qu'une seule interpellation. Selon le Dr Righi, le médecin résident arrêté aurait été juste gardé à vue dans les locaux du commissariat du 3e arrondissement de 13h à 14h, hier, et qu'il a été relâché à la fin de la manifestation.
"Il y a eu plus de peur que de mal, car les choses auraient pu mal tourner lors de la course-poursuite avec les policiers énervés et nos camarades qui étaient décidés à marcher, vaille que vaille. Nous avions pourtant obtenu l'autorisation de manifester, puis les policiers nous ont informés qu'il y a eu un contre-ordre, en fin de matinée, hier, et c'est ce qui a provoqué la pagaille. Du reste, nous avions convenu de mettre un terme au mouvement de grève, le 3 juin, et de revenir à la table des négociations et, là encore, il n'y a pas eu de preuve de bonne volonté du côté de la tutelle, qui a ignoré notre invitation au dialogue. Nous poursuivrons notre mouvement de grève jusqu'à satisfaction de nos
revendications légitimes", persiste notre interlocuteur.
Le Dr Righi ainsi que les quelque 2 000 résidents étudiant à travers la wilaya d'Annaba se disent plus que jamais résolus à mener jusqu'au bout leur combat. "Nous continuerons à boycotter les gardes et les examens. Pas de cours, pas d'examens, pas de passage, c'est notre mot d'ordre, nous y croyons et nous nous y tenons", clament, unanimement, les 30 membres du Camra d'Annaba, encadrés par le Pr Boulaâtrous, délégué national de ce même comité.
A. Allia
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