Algérie

Manifestation à Kinshasa contre le choix d'un nouveau président de la Commission électorale



Des milliers de personnes se sont rassemblées, lundi, à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) pour une marche interdite par les autorités contre le choix d'un nouveau président de la commission électorale, quatre jours après des affrontements qui ont fait cinq morts, rapportent les médias.Les manifestants ont envahi le boulevard Lumumba, en présence de l'ancien chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, un des leaders de l'opposition, selon les médias. Ailleurs dans le pays, des rassemblements ont été dispersés à Bukavu (est) et Kananga (centre) à coups de gaz lacrymogènes, selon les mêmes sources. Ces marches sont organisées pour protester contre le choix du nouveau président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), accusée par les opposants de «fraudes électorales à chaque scrutin». La marche de lundi est organisée par la principale coalition des partis d'opposition Lamuka. La manifestation a été «reportée» dans la deuxième ville Lubumbashi, ont indiqué les organisateurs, qui redoutent des incidents provoqués par des «infiltrés» pour mettre en cause un des leaders de Lamuka, Moïse Katumbi. Des marches semblables avaient été organisées jeudi par le parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Cinq manifestants avaient alors été tués (deux à Kinshasa et trois à Lumbumbashi), selon un bilan du ministre de l'Intérieur. De plus, 20 policiers ont été blessés à Kinshasa, dont deux grièvement, selon ce même bilan, qui ne confirme pas une rumeur assurant qu'un policier avait été lynché par la foule dans la capitale. En Conseil des ministres, le Président congolais, Félix Tshisekedi, a indiqué qu'il «peut comprendre» ces réactions face aux «irrégularités» dans le choix du nouveau président de la commission électorale, mais qu'«il condamne» les violences. C'est le Président qui doit valider in fine le choix du nouveau président de la commission électorale. Il a été entériné par l'Assemblée nationale, sur proposition de la société civile. Les autorités justifient l'interdiction des marches par l'état d'urgence sanitaire face à la pandémie de Covid-19. Une troisième marche est prévue dimanche prochain à l'appel d'un collectif catholique et de mouvements citoyens.


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