Algérie

Manifestation à Bamako contre la présence militaire française



Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Bamako, pour manifester contre la présence militaire française au Mali et demander le retrait total de ses troupes, présentes dans le pays depuis 2013, ont rapporté des médias. A l'appel du mouvement Yerewolo-Debout sur les Remparts, des milliers de manifestants se sont retrouvés sur la Place de l'indépendance de Bamako pour exprimer leur soutien aux autorités de la transition et dénoncer l'ingérence de la communauté internationale dans les affaires internes du Mali. «Nous sommes ici pour le Mali, nous sommes ici pour démontrer notre souveraineté nationale», a expliqué le membre du Conseil national de transition, Mohamed Ousmane Mohamedoun, cité samedi par AfricaNews. «Pour rappeler au monde entier que la souveraineté appartient au peuple et que ceux qui ne l'ont pas compris doivent se mettre au diapason aujourd'hui», a-t-il ajouté. «Peu importe que la France parte ou qu'elle reste toujours, ce qui compte, c'est que la France n'est pas la mieux placée pour dire à un pays de ne pas faire appel à tous ses amis», a poursuivi Couma Yaressi, membre du Mouvement du 5-Juin et Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). De son côté, le secrétaire à la communication du mouvement Yerewolo, Pape Diallo, a martelé son refus du diktat de la communauté internationale, particulièrement de la France et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao)».Cette manifestation a pour objet de demander le départ «des forces militaires étrangères sur notre territoire et d'affirmer notre attachement à la souveraineté nationale», a-t-il renchéri. Selon les organisateurs, ces manifestations de soutien aux autorités de transition vont se poursuivre jusqu'à ce que la communauté internationale cesse de leur mettre la pression pour renoncer à une coopération avec des groupes paramilitaires russes. Des manifestations de soutien au gouvernement de transition ont déjà eu lieu en septembre dernier à Bamako, pour rejeter «l'ingérence extérieure».Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a assuré dernièrement que ni la vaste campagne diplomatique menée contre l'Etat malien ni le chantage, «ne peuvent affaiblir notre intention de rompre notre coopération avec des partenaires fiables comme la Russie». Soulignant qu'un «Etat indépendant peut collaborer avec n'importe quel Etat au nom des intérêts de son peuple», le Premier ministre a, cependant, accusé la France d'avoir entraîné des «groupes armés» dans certaines régions du Mali, notamment à Kidal. Dans un précédent communiqué du gouvernement malien, l'Exécutif avait rappelé que «dans l'accomplissement pleine et totale de sa souveraineté et dans le souci de préserver son intégrité territoriale et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats, il ne permettra à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas». La France, active au Sahel contre les groupes terroristes depuis 2013, a annoncé en juin 2021 la fin de son opération Barkhane. Paris a fait part de sa volonté de «réorganiser» son dispositif militaire avec une réduction de ses effectifs d'ici à 2023 à 3.000 hommes environ, contre plus de 5.000 aujourd'hui.


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