Algérie

Man'uvres électorales



Man'uvres électorales
Annonces du week-end. Annonce officielle de la tenue de l'élection présidentielle et annonces de nouvelles candidatures.Mais l'information déterminante, celle qui nous permettra de concevoir un changement politique ou pas, se fait toujours attendre : Bouteflika a jusque vers le 3 mars pour se décider.Et il semble résolu à ne faire cas ni de l'impatience des ambitions concurrentes ni de celle de ses opposants ou partisans.Le veut-il, ou ne le veut-il pas ' Le peut-il, ou ne le peut-il pas ' Tout ce beau monde ne dispose même pas des éléments pour choisir la question qu'il doit se poser. Et ignore le projet que sert le suspense savamment entretenu. Partout, et dans toutes les attitudes, transpire le malaise d'une nation ainsi tenue en haleine ? pour ne pas dire en laisse ? du seul fait d'une caste qui a besoin de la soumettre à l'incertitude qui sert son dessein politique. "Marche ou crève !"Entre la stupeur d'un pays réduit à se regarder errer et l'aplomb de politiciens qui font mine d'aborder un processus électoral normal, le citoyen a le choix : se déconnecter ou faire semblant d'assimiler une scène politique surréaliste.Il se propose des candidatures de toutes sortes, des plus inattendues au plus fantaisistes, vu qu'elles paraissent ignorer jusqu'aux conditions réglementaires de postulation. En attendant le délai légal, et le test de l'administration, la presse se chargera de valider les ambitions les plus désinvoltes. Que de candidatures déjà ! Et pas toutes conditionnées par le retrait de Bouteflika. Pour l'heure, deux d'entre elles sont certaines : Rebaïne et Louisa Hanoune. Deux habitués de la maison ; on ne leur refusera pas ce que l'on leur a toujours permis. Même si la seconde s'est signalée en apportant sa contribution à l'ambiance générale d'incertitude.Elle a été claire : elle est candidate depuis vendredi passé, mais elle ne l'annoncera que vendredi prochain.Benflis, le premier "poids lourd", selon le pèse-personne de la presse, à se déclarer, vient de mettre fin, lui aussi, à son faux suspense. Il n'aurait pas tenu compte de la décision de Bouteflika de briguer un quatrième mandat pour annoncer sa candidature.On verra s'il en tiendra compte pour la maintenir.Toujours dans le registre du suspense, rien n'a filtré de la réunion de Djilali et Benbitour, candidats résolus, avec d'autres dirigeants politiques au siège du RCD. Guère plus rassurants, donc, sur les préparatifs de leur engagement.Quant au FFS, il n'aura pas de candidat. Probablement parce qu'Aït Ahmed ne peut pas se présenter et qu'aucune candidature collégiale n'est prévue à la présidence de la République. "Les militants sont convaincus que le système algérien est toujours fermé. Donc, il est illusoire de s'attendre à un scrutin présidentiel ouvert et transparent. Le système est fermé et les élections le seront aussi", a déclaré le premier responsable du parti. L'avis du Front sur les élections en Algérie a bien changé depuis les législatives ! Après être intervenu dans les dernières consultations pour mettre du "mouvement dans le statu quo", le FFS préfère, à présent, abandonner le système à sa "fermeture".Ainsi prépare-t-on le peuple algérien à l'"importante échéance politique" qui l'attend. Dans le plus grand secret. Le changement, on ne sait pas, mais les man?uvres, c'est maintenant.M. H.musthammouche@yahoo.frNomAdresse email




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