Algérie

Man'uvres



Man'uvres
L'unanimisme des années précédentes est passé de mode. Le suivisme, laisse qui sert au cou les vassaux, a laissé place à une opinion qui s'est forgée contre le mur des promesses non tenues et des illusions perdues.Cette élection du 17 avril, que l'on ne sent pas et qui ne nous met pas dans l'ambiance, est édulcorée d'avance. Non pas que le Président tienne à un quatrième mandat, mais c'est son état de santé qui pose plusieurs problèmes et questionnements. Il ne faut pas être médecin, mais simplement citoyen pour supputer, au vu des rares images rendues publiques, que le Président est fatigué et qu'il ne pourrait assumer une charge aussi lourde, quoi que puissent avancer ses zélateurs attitrés qui font le buzz sur la Toile.Cette nouvelle donne chamboule les plans des opportunistes, d'une part, qui quittent le bateau et l'opposition qui cherche un consensus aux enjeux minimes, d'autre part, pour permettre l'émergence de cette transition tant attendue.C'est à ces man?uvres que nous assistons de part et d'autre. Beaucoup de soutiens, hier indéfectibles au Président bien portant, renâclent aujourd'hui à renouveler la mise. En l'occurrence les zaouïas, qui souhaitent retourner à la chose religieuse et tourner le dos à la politique. Elles n'ont rien gagné en échange de leur alignement. Les patrons, membres du Forum des chefs d'entreprise, hier soumis à un diktat, voyant l'épée de Damoclès peser sur leur tête, qu'ils relèvent aujourd'hui car les temps ont changé et que les assurances données n'ont duré que le temps de se rendre aux urnes après s'être acquittés de la dîme obligatoire. Aujourd'hui, le FCE peine à se réunir malgré les promesses, lancées maladroitement, concernant une amnistie fiscale pour les soutiens à un quatrième mandat.Plus significative encore, l'attente, pour ne pas dire la neutralité, observée jusqu'à présent par des organisations de la famille révolutionnaire et certains membres influents de partis politiques dont la dévotion est corps et âme au Président sortant, non pas à cause de sa personne, mais de son incapacité physique à rempiler pour cinq autres années.Mais quand la logique et le bon sens se heurtent à l'aveuglement et à l'entêtement d'une seule personne, marionnettiste, il y a le risque d'une confrontation dont on ne connaît pas les dégâts, d'autant que le système s'est fissuré et qu'il ne parle pas d'une seule voix.O Aabrousliberte@gmail.comNomAdresse email




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