Le plasticien algérien établi en France, Mahjoub Ben Bella, avait exposé à partir de jeudi dernier au Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger, pour la première fois en Algérie, plus de cents tableaux, réalisés depuis les années soixante-dix. L'exposition, prévue initialement jusqu'au 31 juillet, sera prolongée jusqu'au mois de septembre. Elle représente la première manifestation inscrite dans le programme du ministère de la Culture consacré à la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Le vernissage s'est déroulé en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, ainsi qu'un nombre important d'artistes peintres et de critiques d'art, comme Mustapha Nedjai, Arezki Larbi, Souhila Belbahar et Nadjet Khadda, entre autres. Les 156 tableaux de formats différents, distingués par une variété de couleurs vives, chaudes et gaies dans lesquelles baignent des formes dessinées en noir, rappelant l'art de la calligraphie et donnent l'impression d'être en mouvement. "Je suis très ému. J'ai passé près de cinquante années loin de mon pays. Venir aujourd'hui, à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'Algérie, pour exposer mes toiles dans un espace comme le MaMa, ne peut que me réjouir", a indiqué, Mahjoub Ben Bella, proche du premier président de la République, le défunt Ahmed Ben Bella. Né en 1946 à Maghnia dans l'ouest algérien, cet artiste est diplômé de plusieurs écoles des beaux-arts dont la première fut celle d'Oran, ville qu'il quitte en 1965 pour s'installer à Tourcoing dans le nord de la France où il vit à ce jour. A propos de sa longue absence, Mahjoub Ben Bella, ne trouve pas de réponse car lui-même s'interroge depuis toujours sur les raisons de sa rupture avec sa terre natale : "Je ne sais pas. Peut-être que je n'ai pas été compris. D'ailleurs, c'est la question que je me pose aussi", dit-il non sans cacher son désarroi. Concernant ses tableaux, réalisés par différentes techniques de peintures (huile sur toile, acrylique et encre sur papier, acrylique sur papier et autres techniques mixtes), ce plasticien, adepte de l'art abstrait, reconnaît qu'il n'a pas de messages précis à donner à ceux qui regardent ses 'uvres, n'était la proposition d'émotions et de sentiments à travers des formes et des couleurs. "L''uvre d'art c'est seulement et avant tout de l'émotion que chacun peut ressentir et éprouver en la regardant et en plongeant dedans, c'est à partir de cet instant-là que les choses se font", a-t-il précisé.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rafik S
Source : www.lemaghrebdz.com