Karaoui Aberrahmane, dit «Malou», l'ex-batteur des stars internationales, est revenu au pays pour transmettre son savoir aux jeunes.
Après avoir vécu dans l'indifférence, le natif de Lâaquiba (ex-Belcourt), avec un capital de 50 années d'expérience aux côtés des grands artistes algériens, européens et américains, veut à présent se frotter aux jeunes algériens qui sont à la recherche des secrets des rythmes produits par des percussions. Le centre culturel de Chenoua (Tipasa) vient de satisfaire les désirs de l'artiste qui vit péniblement aujourd'hui à Koléa (Tipasa), afin de léguer les airs aux batteurs en herbe les partitions musicales de la batterie, tomba, derbouka, bendir, contrebasse' Karaoui Abderrahmane, dès son jeune âge, assistait aux fêtes du terroir national qui se déroulaient à «Dar Eddaradba» à la Casbah d'Alger et les autres quartiers populaires de la capitale, ne ratant pas le karkabou et les zornas kabyles.
Aux aurores de sa vie, Karaoui Abderrahmane s'imprégnait de toutes les richesses des percussions. Il avait été corrigé dans son travail par ses aînés durant la guerre de libération nationale, à l'image de Mustapha Sahnoun, Haroun Rachid et Mokhtari. Le coup de foudre avec la batterie avait eu lieu juste après le concert de Lionel Hampton à Alger, au début des années 60. Le jazz était très influent. Karaoui faisait partie de l'orchestre de la RTA. Il avait participé aux côtés des musiciens algériens à de très nombreuses fêtes en Algérie et à l'étranger. Karaoui avait travaillé sous la direction de Chérif Kortebi, Mahboub Bati, Haddad Djillali, Haroun Rachid, Sahnoun Mustapha, Abdelwahab Salim, Boudjemia Merzak.
Le batteur algérien, connu mondialement sous le nom de «Malou», avait voyagé à travers le monde entier et s'est installé au niveau de certains pays qui respirent le jazz et la soul music. Il avait accompagné de grandes stars internationales dans leurs concerts, à l'image de Frank Alamo, Bernard Lavilliers, Ray Charles, James Bown, Henri Salvadore, Nino Ferrer, Pérez Prado, Ray Barato, Dione Warwick, Sacha Distel et bien d'autres. Il nous exhibe son album photos pour confirmer ses propos. Sa crainte, c'est l'envahissement des instruments musicaux technologiques qui font disparaître l'aspect humain de chaque note musicale.
«Le synthétiseur a fait beaucoup de dégâts, nous dit-il, il faut réhabiliter les instruments de musique qui avaient produit beaucoup de bonheur aux populations, il s'agit d'un patrimoine qu'il faut à tout prix préserver», conclut-il. Au crépuscule de sa vie, «Malou» veut être utile pour les jeunes.
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Posté Le : 17/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed Houaoura
Source : www.elwatan.com