Algérie

Mali / Un appel a été lancé



Mali / Un appel a été lancé
Appel - Des partis politiques et organisations de la société civile du Mali, ont appelé hier lundi l'Afrique de l'Ouest à veiller «au retour effectif des militaires dans les casernes».
L'accord cadre signé le 6 avril dernier avec les putschistes et la (Cédéao),Communau- té économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, pour le retour à la normalité constitutionnelle au Mali, demeure fictif. «En dépit des immenses efforts accomplis, le retour de l'armée dans les casernes reste un objectif lointain non réalisé», déclare le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) dans un communiqué signé par son président, Siaka Diakité.
Il a lancé «un appel à la Cédéao afin qu'elle veille au retour effectif des militaires dans les casernes, au respect strict de la légalité constitutionnelle et aide à la libération du Nord du pays». Cette zone est depuis fin mars-début avril sous le contrôle de divers groupes armés, divisant de fait le Mali en deux. La coalition, qui affirme regrouper «40 partis politiques et 100 organisations de la société civile», appelle également «le peuple malien» à se mobiliser «en vue d'un retour réel à l'ordre constitutionnel». Elle rappelle que les putschistes ont renversé le pouvoir du président Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars dernier, au lendemain d'une mutinerie, en fustigeant «la gestion de la crise du Nord par ATT», dont le régime était confronté depuis le 17 janvier à des attaques des mouvements rebelles touareg, islamistes et bandes criminelles. «Le coup d'Etat a accéléré la partition du pays : trois régions du Norddu pays sont totalement occupées par des groupes armés, les populations sont soumises à toutes sortes d'exactions et exposées à une crise humanitaire sans précédent», dénonce encore le FDR. L'accord cadre signé par le chef des putschistes et le représentant du médiateur de la Cédéao, le chef de la diplomatie burkinabè, a permis d'amorcer un retour à l'ordre constitutionnel, avec la démission formelle d'ATT et l'investiture le 12 avril du chef de l'Assemblée nationale Dioncounda Traoré comme président par intérim. Ce dernier a d'ailleurs nommé le 17 avril comme Premier ministre l'astrophysicien réputé Cheick Modibo Diarra, mais son gouvernement n'est toujours pas formé. Le FDR souligne encore que l'accord junte-Cédéao donne des pouvoirs exorbitants aux militaires qui sont chargés, entre autres, de la mise en place des organes de la transition. «Malgré l'entrée en fonction du président de la République par intérim, le retour à l'ordre constitutionnel reste non effectif. La junte militaire continue de dominer la vie politique et refuse de se soumettre à l'autorité constitutionnelle», insiste-t-il. Il dénonce aussi les arrestations récentes sur instruction de putschistes de plusieurs responsables politiques et militaires libérés le 19 avril, les qualifiant d' «arbitraires» et, selon lui, effectuées «en violation flagrante de la loi et à l'insu des autorités constitutionnelles».




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