Mali: Trois camionneurs algériens blessés dans une attaque

«Des camionneurs algériens ont fait l'objet d'une attaque commise par un groupe armé composé de quatre individus circulant à motos», a fait part un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger (MAECNE).Envoyé en fin d'après-midi du samedi, premier jour de l'Aïd, le communiqué en question fait savoir que « l'attaque a eu lieu aux abords de la ville de Gao au Mali à deux heures du matin dans la nuit du 8 juillet dans un campement utilisé par les camionneurs pour se reposer ». Le ministère renseigne que «le convoi attaqué était composé de sept camions avec sept chauffeurs engagés par une société algérienne dans des activités de transport de marchandises entre les deux pays». Les assaillants, informe-t-il encore, avaient réclamé de l'argent. N'ayant pas obtenu gain de cause, ils ont recouru à l'utilisation de leurs armes à feu, des kalachnikovs selon les camionneurs. L'on apprend ainsi que «trois ressortissants algériens camionneurs ont été blessés, dont un grièvement». Ils ont été évacués sur l'hôpital de Gao où ils ont été pris en charge. « Un blessé est déjà sorti de l'hôpital alors que les deux autres sont maintenus sous contrôle médical », est-il précisé. Les services de Ramtane Lamamra rapportent, «selon les informations disponibles», qu'«aucun pronostic vital n'est engagé». Le MAECNE a en outre affirmé dans son communiqué que «cet acte criminel n'a pas été revendiqué et est attribué par des habitants de cette ville aux bandes criminelles qui activent dans cette région du Mali». Il note que «l'ambassade d'Algérie à Bamako suit de près la situation de ces ressortissants». Située au nord du Mali, la région de Gao partage des frontières au sud et à l'est avec le Niger, au nord avec la région de Kidal et à l'ouest avec celle de Tombouctou. L'on rappelle qu'après l'avoir mis sous embargo depuis janvier dernier, la Cedeao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), a lors du sommet qu'elle a tenu le 3 juillet dernier à Accra, la capitale du Ghana, donné son aval à la levée des sanctions sur le Mali pour lui permettre de reprendre ses échanges commerciaux avec les pays de la région. Selon des médias africains, le secrétaire général de l'Union des chauffeurs routiers de l'Afrique de l'Ouest (Ucrao), a déclaré que «la levée de l'embargo est importante pour l'union». Il a relevé, toujours selon les médias de la région, que « le Mali est un pays essentiel et la libre circulation était beaucoup entravée. Les chauffeurs routiers étaient fatigués de ces mesures (...) ».
Le président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) a, pour sa part, indiqué que « c'est un grand soulagement pour le secteur des transports. Tous les chauffeurs ont repris après l'annonce de la levée des sanctions ». Des humanitaires de l'Onu ont cependant prévenu vendredi dernier que «l'augmentation de la violence au Mali est la pire en dix ans (...)». Le Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) a, lui aussi, affirmé que « la situation au Mali s'est considérablement détériorée au cours des six derniers mois en raison de l'augmentation des conflits et des affrontements intercommunautaires, nous sommes confrontés à des défis croissants en matière d'accès humanitaire dans le centre, le nord et l'est du Mali en raison de la présence de groupes armés et d'opérations militaires ».