Algérie

Mali: réunion d'urgence mercredi du Conseil de sécurité de l'ONU



Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira mercredi en urgence au sujet de la crise au Mali, où le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre ont été arrêtés par des militaires, a-t-on indiqué de source diplomatique.La réunion se tiendra à huis clos dans l'après-midi à la demande de la France et du Niger, qui préside actuellement la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a été arrêté mardi par des soldats qui se sont mutinés, ont rapporté mardi des agences de presse, citant des sources sécuritaires.
"L'arrestation est intervenue après le rassemblement par des soldats maliens de plusieurs hauts responsables civils et militaires pour les ramener à leur base", indique Reuters, citant deux sources proches des services de sécurité.
Avant même l'annonce de l'arrestation du président et de son Premier ministre, les pays de l'Afrique de l'Ouest, la France ou encore les Etats-Unis avaient exprimé leur inquiétude et dénoncé toute tentative de renversement du pouvoir.
Lire aussi: Mali: le président et le Premier ministre aux mains de soldats révoltés
Pour sa part, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a condamné "fermement" l'arrestation mardi du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, par des militaires en révolte.
Le président de la Commission de l'UA a condamné "fermement toute tentative de changement anti constitutionnel et appelle les mutins à cesser tout recours à la violence et au respect des institutions républicaines".
Il a également appelé "la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les Nations Unies et toute la communauté internationale à conjuguer efficacement leurs efforts pour s'opposer à tout recours à la force pour la sortie de la crise politique au Mali".
Le président Keïta annonce sa démission à la télévision
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission, expliquant n'avoir pas d'autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte pour éviter que du sang ne soit versé.
Le président Keïta, arrêté en compagnie de son Premier ministre Boubou Cissé en fin d'après-midi et emmené dans le camp militaire d'où était partie une mutinerie en début de journée, est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche.
S'adressant d'une voix grave aux citoyens maliens et aux militaires de tout rang, il a déclaré avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à "donner corps et vie" à l'armée malienne, confrontée depuis des années aux violences terroristes.
Puis il a évoqué les "manifestations diverses" qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que "le pire en a résulté".
"Si aujourd'hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ' M'y soumettre, car je ne souhaite qu'aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires", a-t-il dit.
"C'est pourquoi je voudrais en ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment".
"Et avec toutes les conséquences de droit: la dissolution de l'assemblée nationale et celle du gouvernement", a-t-il ajouté.
Il a aussi affirmé ne "nourrir aucune haine" à l'égard de qui que ce soit.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a été arrêté mardi par des soldats qui se sont mutinés.
"L'arrestation est intervenue après le rassemblement par des soldats maliens de plusieurs hauts responsables civils et militaires pour les ramener à leur base.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union africaine, l'Union européenne et l'ONU ont condamné mardi après-midi l'arrestation du président Ibrahima Boubacar Kéita, et ont exigé le rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel.


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