Le président malien Dioncounda Traoré a appelé vendredi les groupes armés islamistes qui occupent le Nord du pays à "la négociation", tout en demandant l'"union sacrée autour de l'armée" pour faire la guerre s'il n'y avait "plus d'autre choix", dans un discours à la Nation. "Puisque nous la préparons, nous ferons la guerre s'il ne nous reste plus d'autre choix (...) Mais nous réaffirmons ici que notre premier choix reste le dialogue et la négociation", a dit le président malien, dans un discours solennel diffusé à la télévision nationale, à la veille du 52è anniversaire de l'indépendance du pays. "Notre deuxième choix reste le dialogue et la négociation. Notre troisième choix demeure le dialogue et la négociation", a-t-il insisté. "J'en appelle aux groupes armés qui opèrent dans le Nord de notre pays d'accepter de s'engager résolument dans la voie du dialogue et de la négociation de façon sincère et constructive", a déclaré le président intérimaire, sans donner de noms précis de groupes. Dans la foulée du coup d'Etat militaire du 22 mars qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré, tout le Nord du Mali était passé, en avril, sous le contrôle des islamistes armés de la branche maghrébine d'Al-Qaïda et des groupes Ansar Dine et Mujao. Décrivant la "tragédie" vécue par le Mali dont "l'existence même est en jeu", il a déploré que "l'expression de l'irrédentisme" des Touareg ait fait "la jonction avec le terrorisme transfrontalier et international" dans le Nord-Mali", sur "fond de narcotrafic florissant". L'ancien président de l'Assemblée nationale, investi président par intérim en avril, a centré tout son discours sur la nécessaire "libération des régions occupées, par la négociation ou par la force". Disant avoir "conscience d'être le président d'un pays en guerre", il a appelé la Nation à "la nécessaire union sacrée" autour de l'armée, assurant qu'elle avait besoin "d'être rééquipée, réarmée moralement, remise en ordre de bataille et surtout réconciliée avec elle-même". Il a par ailleurs souhaité l'organisation prochaine d'un scrutin présidentiel, pour qu'un chef de l'Etat soit élu d'ici à un an.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com