Mali - Des mandats d'arrêt contre certains chefs de groupes armés pourraient être levés

Le ministre malien de la Justice a annoncé samedi que les autorités de son pays préparaient la levée de mandats d'arrêt lancés en février contre des chefs de groupes armés ayant leurs bases dans le nord du Mali et aujourd'hui engagés dans des discussions de paix avec le gouvernement.Le ministre Mohamed Ali Bathily n'a pas indiqué combien de personnes pourraient être concernées par la levée des mandats d'arrêt qui, a-t-il précisé, vise à redonner leur liberté de mouvement à des responsables de certains groupes armés pour leur permettre de négocier avec Bamako en vertu d'un accord de paix signé le 18 juin par le gouvernement malien de transition, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, touareg), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, touareg) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, arabe).
Les mandats d'arrêt ont été lancés contre eux à bon droit par les autorités de transition maliennes (remplacées en septembre par un pouvoir élu) mais, depuis, les choses ont évolué à la fois sur le terrain et politiquement. On est entré dans un cycle de négociations sous l'égide de la communauté internationale, a-t-il expliqué.
Le ministre a précisé que le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, élu en août et investi en septembre, a exclu toute séparation ou toute autonomie du nord du pays.
Maghreb Emergent